Hommage : Flawinne a pleuré ses morts

L’émotion était présente et palpable ce vendredi après-midi au quartier sous-lieutenant Thibaut, à Flawinne. Une cérémonie en hommage aux dix casques bleus assassinés le 7 avril 1994 à Kigali, au Rwanda, s’est tenue devant les autorités politiques et civiles ainsi que devant d’anciens commandos et les familles des victimes.

Sébastien Monmart
Hommage : Flawinne a pleuré ses morts

Un hommage aux dix casques bleus assassinés à Kigali a été rendu.L’émotion était présente et palpable ce vendredi après-midi au quartier sous-lieutenant Thibaut, à Flawinne. Une cérémonie en hommage aux dix casques bleus assassinés le 7 avril 1994 à Kigali, au Rwanda, s’est tenue devant les autorités politiques et civiles ainsi que devant d’anciens commandos et les familles des victimes.

Après une vingtaine de minutes durant lesquelles les différents bataillons ont été présentés, le chef de corps du 2e bataillon de Flawinne, Vincent Pierard, s’est exprimé. "Il n’y a peu d’événements plus douloureux que celui pour lequel nous sommes rassemblés ce vendredi. La justice, la paix et la fraternité sont des valeurs démocratiques qui représentent notre pays, elles les représentaient déjà en 1994 lorsqu’il fallait faire revenir la paix au Rwanda. Ce 7 avril 1994 s’est déroulé l’assassinat crapuleux de dix commandos. Cet événement fut une étape cruciale d’un plan machiavélique qui a permis de mettre en place l’un des pires génocides au monde. A ceux qui ont donné leur vie et à leur famille, notre pays vous est à jamais reconnaissant."

Dans la foulée, deux membres d’une famille ont pris la parole. "Cette date restera à jamais gravée dans nos mémoires. Les dix paras du bataillon de Flawinne sont morts dans des conditions atroces, sans recevoir l’aide qu’ils espéraient. Aujourd’hui encore, le discours de Guy Verhofstadt qui a reconnu à l’époque que la communauté internationale tout entière portait une immense responsabilité résonne encore dans nos têtes. Toutes les familles ont été en quête de vérité. Cette démarche, qui fut parsemée d’embûches et de mensonges, était personnelle mais aussi pour que de tels événements ne se reproduisent plus."

Sous le coup de l’émotion, le volant d’une jeep présente à Kigali a été donné en remerciement au chef de corps du 2e bataillon de Flawinne. Cette cérémonie d’hommage s’est clôturée par un dépôt de fleurs au pied du monument commémoratif. Un moment lors duquel les familles n’ont logiquement pu retenir leurs larmes. Enfin, une médaille et un brevet ont respectivement été remis au commandant du musée et à un ancien commando de 1959.

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