La crise n’épargne pas le Luxembourg belge
A Arlon, l’activité diminue et la pauvreté s’installe dans un contexte économique difficile.
Publié le 18-11-2014 à 17h39 - Mis à jour le 19-11-2014 à 08h27
:focal(465x240:475x230)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/Q7VFOCGARFCM3LBNHALCC7G34U.jpg)
Le bureau d’études et d’analyses de la province de Luxembourg (Real) présente, comme tous les deux ans, le tableau de bord socio-économique de la province de Luxembourg. Une compilation chiffrée des secteurs propres à la province de Luxembourg en termes de population, d’emploi, d’agriculture, de tourisme ou des ressources naturelles.
Avec 276 846 habitants en 2014, la population augmente, certes, mais moins rapidement qu’auparavant. Même constat pour le nombre de frontaliers occupés au Grand-Duché qui atteint 28 845 personnes, soit une augmentation de 919 travailleurs en deux ans. Le chômage structurel reste constant depuis de nombreuses années. Le revenu moyen par habitant s’élève à 15 616 € en 2011, avec d’importantes disparités dans la province.
Des fermetures d’usines
On gagne mieux sa vie dans l’arrondissement d’Arlon qu’à Bastogne. L’ouest de la province est plus touché en raison de plusieurs fermetures d’usines et de par sa situation géographique proche de la France et du département de la Champagne-Ardenne peu attractive en termes d’emplois.
Même si elle s’en sort plutôt bien, la province ressent bel et bien la crise économique actuelle. "Le taux de pauvreté a augmenté de 26 % entre 2008 et 2013 avec les communes de l’ouest de la province les plus pauvres. La ville de Marche a construit de nombreux logements sociaux et le paie actuellement", relève notamment le gouverneur Bernard Caprasse. Ce dernier propose plusieurs pistes de solutions à développer.
"Il faut resserrer nos liens avec le Grand-Duché. C’est notre voisin le plus important. En termes de santé, il est vital de se prononcer sur la problématique des hôpitaux. C’est important au niveau de l’emploi que ce secteur génère. L’enseignement supérieur mérite également une attention particulière. Pour le secteur touristique, il faut renforcer l’offre hôtelière et mettre l’accent sur les villages de vacances dans lesquelles se concentrent les emplois. Il faut coordonner les prospections économiques", estime Bernard Caprasse.