Andenne en grève les 1er et 15 décembre

Le collège de la ville fait feu de tout bois contre le fédéral.

L.S.
20091110 - NAMUR, BELGIUM : Claude Eerdekens (PS) pictured during a plenary session of Walloon parliament on global warming, Tuesday 10 November 2009, in Namur. BELGA PHOTO HERWIG VERGULT
20091110 - NAMUR, BELGIUM : Claude Eerdekens (PS) pictured during a plenary session of Walloon parliament on global warming, Tuesday 10 November 2009, in Namur. BELGA PHOTO HERWIG VERGULT ©BELGA

Le collège de la ville fait feu de tout bois contre le fédéral.

Que les Andennais se le disent, les 1er et 15 décembre prochains, tous les services liés à la commune (administration communale, CPAS, Régie des sports) resteront inaccessibles aux citoyens et les portes seront closes.

Le collège le fait savoir en avançant deux raisons : "Il s’agit d’éviter d’inutiles tensions entre les membres du personnel qui sont favorables à ces mouvements de grève par rapport à d’autres qui ne le seraient point. Il convient aussi d’éviter des dégradations aux biens relevant du patrimoine communal. Toutefois, notre collège communal, à l’unanimité, a décidé de fermer nos services ces 1er et 15 décembre 2014 pour protester contre les transferts de charges décidés tant par le précédent gouvernement que l’actuel et qui grèvent lourdement les budgets communaux."

Un appel à la révolte

L’appel à la révolte des communes lancés par plus d’un, notamment le président du Parlement wallon André Antoine (CDH) dans son livre sorti ce mois-ci, trouve une oreille plus qu’attentive dans la cité des Ours. Et le collège PS-MR, par la voix du bourgmestre Claude Eerdekens (PS), de poursuivre : "Cette situation est de nature à réduire durablement les services rendus aux citoyens puisqu’une commune ne peut rendre les mêmes services avec moins de moyens. Parmi ces transferts de charges insupportables, il faut relever en le mettant au passif du précédent gouvernement fédéral l’application de la loi du 24 octobre 2011 sur le financement des pensions des agents statutaires de la fonction publique locale qui a entraîné une explosion de taux des cotisations patronales pensions pour tous les agents statutaires de la Ville, des zones de police ou demain pour les zones de secours. Mais aussi la mise en place de cotisations additionnelles de responsabilisation tout simplement impayables pour les pouvoirs locaux. Il n’a en effet pas été prévu d’aides fédérales additionnelles pour compenser l’ensemble de ces surcoûts."

L’exécutif andennais épingle encore la décision prise à l’initiative de la ministre de l’Intérieur de mettre en place les zones de secours au 1er janvier 2015 sans octroi de moyens ad hoc. "Cela va entraîner les communes dans un gouffre financier invraisemblable dès lors qu’il n’a pas été décidé de mettre en application l’article 67, alinéa 2, de la loi du 15 mai 2007 sur sécurité civile qui prévoyait la parité des dépenses entre I’Etat et les pouvoirs locaux."

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