Eolienne à Bastogne: un recours de la commune

C’est en septembre qu’avait été présenté ce projet d’une éolienne dans le zoning 2 de Bastogne, tout contre les bâtiments de la société Autover Distribution - Saint-Gobain. Le promoteur avait expliqué aux riverains et aux autorités communales qu’il souhaitait ajouter une éolienne dans le prolongement du parc existant de Villeroux.

David Martin

Publié le 23-12-2014 à 17h18 - Mis à jour le 24-12-2014 à 11h16

C’est en septembre qu’avait été présenté ce projet d’une éolienne dans le zoning 2 de Bastogne, tout contre les bâtiments de la société Autover Distribution - Saint-Gobain. Le promoteur avait expliqué aux riverains et aux autorités communales qu’il souhaitait ajouter une éolienne dans le prolongement du parc existant de Villeroux.

Les riverains avaient lancé une pétition qui avait recueilli 74 signatures. La commune de Bastogne n’avait pas été convaincue par les explications et par ce projet jugé disproportionné. Elle avait émis un avis défavorable. Mais la société Bee vient d’obtenir l’autorisation d’ériger cette éolienne qui pourrait culminer à 150 mètres et développer une puissance de 2,35 MW.

Lundi soir , le conseil communal de Bastogne a décidé, à l’unanimité, de faire appel à un cabinet d’avocats spécialisés et d’introduire un recours contre le permis. Les riverains ont également la possibilité d’introduire des recours.

"Et je les encourage d’ailleurs à le faire", souligne le bourgmestre Benoît Lutgen qui précise aussi que la commune de Bastogne n’est pas totalement opposée à une éolienne. "Mais avec une hauteur et une puissance revues à la baisse", précise-t-il. "L’éolienne que veut ériger la société Bee développerait une puissance de 2,35 MW et produirait bien plus que les besoins en électricité de la société Autover. Elle est donc disproportionnée par rapport aux besoins de l’entreprise."

Plusieurs décisions possibles

La minorité, par la voix d’Isabelle Leclercq, a ajouté qu’il était risqué, vis-à-vis des autres entreprises du zoning, d’accorder un permis. "Si nous disons oui à une, nous devrons peut-être dire oui à d’autres. Dans le cas de l’éolienne Autover, il y a un côté malsain puisqu’ils comptent revendre ce qu’ils produisent en trop. Ce que veut le promoteur, c’est faire du fric."

La balle est maintenant dans le camp du gouvernement wallon et plus précisément du ministre Di Antonio. Plusieurs décisions sont possibles comme, notamment, un avis favorable avec de nouvelles conditions concernant la puissance et la hauteur de l’éolienne.