Dégustation à l’aveugle avec un vice-champion du monde à Namur
Philippe Berger a donné quelques bons conseils au salon des vignerons.
Publié le 15-02-2015 à 18h55 - Mis à jour le 16-02-2015 à 07h06
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La Citadelle de Namur a accueilli ce week-end la 5e édition du salon des vignerons namurois. L’une des nouveautés de cette année était la programmation de quatre séances de dégustation de vins à l’aveugle, dirigées par Philippe Berger et Robert Rouelle, vice-champions du monde de la discipline.
La première séance de samedi affichait complet avec 24 personnes inscrites. La seconde de la journée, à laquelle nous avons assisté, a connu un peu moins de succès. Avec aucune conséquence sur la convivialité. "L’objectif est d’expliquer les bases de la dégustation du vin et de donner quelques conseils, sans que ça soit trop lourd pour le public. Cela devrait leur permettre de faire attention à certaines choses lors de dégustations futures. Pourquoi déguster à l’aveugle ? Car l’étiquette nous influence", explique Philippe Berger.
Les premières explications données par le vice-champion du monde pouvaient paraître simples mais elles représentent l’ABC du vin. Elles concernaient le verre. "Il est plus large en dessous pour permettre au vin de s’aérer et plus étroit au dessus pour conserver les arômes. On le tient par le pied pour éviter de réchauffer le vin." Le second conseil concernait l’ouverture d’une bouteille. Ce professionnel voit trop souvent des erreurs, même dans des restaurants. "On coupe la collerette et non en haut car, en cas de contact, le goût du vin peut être altéré. On évite également de trop enfoncer le tire-bouchon pour ne pas avoir de morceau dans la bouteille".
Visuel, olfactif et gustatif
Lors de la dégustation à l’aveugle, trois vins du salon ont été servis. Le premier était un rosé du Domaine du Ry d’Argent, le second un rouge du Clos des Terrasses et le troisième un rouge du Mas Thélème de la région vinicole du pic Saint Loup. Les trois aspects (visuel, olfactif et gustatif) ont été abordés. Premier signe distinctif, "un vin rouge foncé est signe de jeunesse, il s’éclaircit avec le temps. C’est l’inverse pour le vin blanc." Seconde activité, reconnaître la provenance du cépage en raisonnant en terme de climat. Grossièrement, le continental correspond à la Belgique et la moitié est de la France, l’océanique à la moitié ouest et le méditerranéen à ce qu’on trouve plus au sud. "Un vin méditerranéen est plus alcoolisé, plus chaud et plus rond. On sent le fruit mûr. A l’odorat, il est plus épicé. Un océanique sera un peu plus acide, mais avec des tanins bien présents. C’est-à-dire le côté râpeux du vin en bouche. Un vin continental est caractérisé par son acidité".
Des conseils, Philippe Berger aurait pu en donner encore et encore. Mais le vin est complexe et il faut bien plus que quelques minutes pour en découvrir les secrets.