Des jeunes qui pensent le monde de demain à l’UNamur
Remise des prix du programme Hera qui distinguent la recherche durable.
Publié le 17-05-2016 à 07h24 - Mis à jour le 17-05-2016 à 07h25
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Le monde de demain se pense aujourd’hui, et plus d’un cogitent. La semaine passée, dans l’amphithéâtre Vauban de l’Université de Namur, se tenait la cérémonie des Hera Awards, distinguant des chercheurs œuvrant tous azimuts à un monde durable.
Hera, acronyme de Higher education & research awards for future generations, est "un programme de prix d’excellence destiné à soutenir l’exigence et l’excellence de celles et ceux - étudiants et chercheurs - qui intègrent une approche transversale propre au développement durable dans leurs thèses de doctorat ou mémoires de master, afin d’inspirer progressivement l’ensemble de la communauté académique", expliquent les initiateurs. Ce programme est relativement jeune, porté sur les fonts baptismaux par la Fondation pour les Générations Futures en 2010 avec le soutien financier de partenaires privés.
La remise des prix se tient dans une des six universités francophones - toutes partenaires -, à tour de rôle. Namur accueillait donc l’édition 2016 avec la complicité et la bienveillance du recteur, Yves Poullet. De grands noms se retrouvaient dans les jurys pour décider de sept awards; un toutes disciplines, six autres sur les thématiques de l’architecture, la santé, l’alimentation, la finance, l’économie coopérative et le design.
Quels sujets ont été primés ? En matière d’économie, et pour prendre un exemple qui sent l’orge fermentée parfumée aux fleurs de houblons, Louise Lambert (UCL) s’est intéressée au nombre croissant de brasseries artisanales, cherchant à savoir "comment les différentes parties prenantes de ces micro-entreprises (consommateurs, travailleurs, actionnaires, État…) bénéficient ou non des gains de productivité dégagés, en les comparant avec une brasserie multinationale". Et ce, en épluchant des comptes annuels sur huit ans, en utilisant la méthode des comptes des surplus généralement cantonnée à la micro-finance.
Pour faire court, le verdict est sans appel: les PME sont bien plus profitables à la société, une multinationale se concentrant essentiellement sur l’intérêt de ses actionnaires.