Le casino de Dinant au secours de Richard Fournaux

Les gérants pourraient prendre en charge les frais d’avocat du bourgmestre.

Sébastien Monmart
20140108 - DINANT, BELGIUM: Richard Fournaux poses for the photographer before a meeting of Dinant's mayor with union representatives of Dinant casino workers, in Dinant city hall, Wednesday 08 January 2014. Recently French group Partouche announced the transfer of the casino concession to a Flemish group DR Gaming Technology (Jurgen De Munck). BELGA PHOTO LAURIE DIEFFEMBACQ
20140108 - DINANT, BELGIUM: Richard Fournaux poses for the photographer before a meeting of Dinant's mayor with union representatives of Dinant casino workers, in Dinant city hall, Wednesday 08 January 2014. Recently French group Partouche announced the transfer of the casino concession to a Flemish group DR Gaming Technology (Jurgen De Munck). BELGA PHOTO LAURIE DIEFFEMBACQ ©BELGA

Même s’il a été blanchi dans l’affaire du casino de Dinant, le bourgmestre Richard Fournaux n’en a pas encore fini avec les tribunaux. Voilà un peu plus d’un an qu’il a été assigné au civil par ses avocats, Me Remy et Me Causin, car il est incapable de payer personnellement l’entièreté des honoraires. Il estime qu’il a été défendu en sa qualité de bourgmestre dans le dossier du casino et que, dès lors, la Ville doit prendre les frais en charge.

Mais voilà qu’une autre solution pourrait être trouvée. Les actuels gérants du casino de Dinant, qui ne sont en rien impliqués dans le dossier judiciaire, se disent prêts à intervenir à condition que la facture totale soit revue à la baisse. Pour rappel, elle avoisine toujours les 400 000 €. Ils en auraient marre d’être constamment interpellés au sujet de cette "ancienne" affaire du casino et voudraient donc définitivement tirer un trait là-dessus.

D’un point de vue politique, cette solution et cette intervention des dirigeants du casino peuvent poser question. Dans le cadre de la concession, les gérants sont à tout le moins amenés à être en contact avec la Ville de Dinant, voire le bourgmestre. "Ils ont obtenu la concession en 2008 jusqu’en 2028. Ils nous payent un loyer et c’est tout. Tout est fait à temps et à heure. Cependant, je ne crois pas que ce soit un bon système. En attendant, les différents cabinets d’avocats discutent et, du côté de la Ville, on attend et on écoute. De toute manière, si la Ville de Dinant est impliquée là-dedans, cela passera par le conseil communal et par la tutelle", commente l’échevin des finances Victor Floymont.

Dans le but de nuire

Richard Fournaux, lui, ne souhaite pas entrer dans les détails des discussions et de ce que cet accord pourrait impliquer. Mais si les avocats discutent, c’est justement pour que tout soit fait dans les règles. "Un avocat, un membre du collège ou un conseiller est à l’origine de cette fuite alors tous sont tenus par la confidentialité, par le secret professionnel ou des débats. Cela a été fait dans le but de nuire. Tout cela aurait dû arriver devant les tribunaux."

En attendant, Richard Fournaux est toujours fauché. "J’ai encore payé 1 250 € lundi soir. Depuis janvier 2016, j’en suis à 10 000 €."

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