Juliette Goormans a disparu il y a plus de 4 mois : "C’est extrêmement inquiétant"
La Namuroise Juliette Goormans a disparu depuis le 14 novembre dernier. Partagé entre l’angoisse et l’espoir, son frère Yanny se démène pour la retrouver. Il parle avec les gens de la rue, à Liège, Charleroi ou Namur.
Publié le 27-03-2023 à 09h35
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Quatre mois, c’est long. Encore plus quand on attend désespérément des nouvelles d’un proche. Juliette Goormans, jeune Namuroise âgée de 18 ans, n’a plus donné signe de vie depuis le 14 novembre 2022. Yanny, son grand frère, se démène à Namur, Liège ou Charleroi pour trouver une piste, un témoignage, un indice qui permettra de retrouver sa petite sœur. On fait le point avec lui.
Quand et où avez-vous vu Juliette pour la dernière fois ?
C’était le 3 novembre. La famille était réunie pour les funérailles de ma grand-mère. C’était la maman de notre maman (Yanny est le demi-frère de Juliette). On avait déjà prévu à ce moment de se revoir après pour partir ensemble en Allemagne, chez mon frère et passer ensemble les fêtes de fin d’année. Après l’enterrement, on a redéposé Juliette chez son papa et sa belle-mère à Namur. Le 14 novembre, le matin, elle a quitté sa maison pour partir à l’école. Elle n’est pas revenue… (Juliette a été vue la dernière fois à proximité du magasin Carrefour de Vedrin centre, un supermarché pas très éloigné de la Sitrée, son école).
Elle avait déjà fugué ?
Oui, deux fois. La première, Juliette avait été retrouvée le jour même, aux Guillemins à Liège. Une seconde fois, elle était partie vers la Côte, dans le Nord de la France.
Des destinations au hasard ?
Non, il y a à chaque fois une explication logique. A Liège, c’était pour retrouver sa maman. Et en France, elle connaissait le coin parce qu’elle y avait passé quelques jours de vacances avec son grand-père. Là, sa fugue a duré trois jours.
Mais cette fois, on est à plus de quatre mois…
Oui et c’est pour ça que c’est extrêmement inquiétant. Juliette a un retard mental, ce qui la rend particulièrement influençable. J’espère qu’elle n’a pas suivi une mauvaise personne qui aurait pu exercer une autorité sur elle et l’amener dans une mauvaise situation.
Et il y a très peu d’info, peu ou pas d’indice…
Je communique assez régulièrement avec la police de Namur. Je peux aussi comprendre qu’ils ne me disent pas tout, pour préserver l’enquête. Ce qui est vraiment interpellant, c’est que son GSM a été coupé le jour même de sa disparition (le 14 novembre). Il n’y a plus eu aucune activité après. Et elle ne disposait pas de carte de banque.
Vous agissez aussi de votre côté.
Oui, je distribue et colle des affichettes à Namur, Liège, Charleroi. Je prends aussi le temps de discuter avec les gens de la rue, certaines personnes qui ne parleraient peut-être pas à la police. Je fume une cigarette avec eux, je leur offre un café, un petit bout à manger et on parle. Ils ont peut-être des infos sur Juliette. Pour les affichettes, je reçois un très bon accueil dans de nombreux commerces. Par contre, j’ai déjà connu des réactions très désagréables comme dans ce fast food namurois où on m’a dit que je ne pouvais pas afficher quelque chose qui n’avait aucun rapport avec les hamburgers…
Quelle est la personnalité de Juliette ? C’est une ado un peu en révolte ?
Elle est hypersensible. Juliette peut aussi avoir des passions très subites et changeantes. Elle va se passionner pour les hyènes, puis pour les dauphins… J’ai toujours eu une belle relation avec elle. Je suis douze ans plus vieux. Quand elle était bébé, je lui donnais son biberon. Je me suis beaucoup occupé d’elle.
La vie nous a un peu éloignés les uns des autres mais quand on se retrouve, on fait du rap ensemble… Peut-être n’ose-t-elle pas revenir, par crainte de se faire enguirlander. Mais ce ne sera pas le cas. Ce seront uniquement des larmes de joie. Moi, j’espère tout simplement pouvoir serrer à nouveau Juliette dans mes bras.
Si vous avez croisé Juliette…
Le 14 novembre 2022, Juliette Goormans, 17 ans à l’époque, a quitté son domicile namurois en tout début de journée pour rejoindre la Sitrée, son école située rue Houbotte, au centre de Vedrin. Elle sera aperçue un peu plus tard au supermarché "Carrefour Market" de Vedrin.
Depuis lors, on a totalement perdu la trace de la jeune fille, âgée aujourd’hui de 18 ans. Juliette est de corpulence mince et mesure 1m68. Ses yeux et ses cheveux sont bruns. Le jour de sa disparition, elle portait des baskets noires, avec des semelles blanches, une veste bleu clair et un sac à dos Kipling de couleur rose.
Les infos et témoignages peuvent être communiqués à Child Focus au numéro 116 000 ou au 0800/30.300 (numéro gratuit).