"C'est un scandale": à Saint-Hubert, l'état d'abandon du palais abbatial met les citoyens en colère
L’état général du palais abbatial inquiète des citoyens de Saint-Hubert qui manifesteront devant l’édifice ce samedi à 18 heures à l’appel du groupe "Les indignés du palais abbatial".
- Publié le 09-09-2023 à 09h15
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"C’est un scandale !", ce sont les mots employés par Jean-Louis Brocart lorsqu’il parle de la situation actuelle du Palais abbatial de Saint-Hubert. L’ancien échevin et conseiller communal de Saint-Hubert ne comprend pas pourquoi un tel édifice est laissé à l’abandon. "Depuis un petit temps, plus aucune activité ne s’y déroule, souligne-t-il. Il suffit de faire le tour du bâtiment pour se rendre compte de son état. On constate des infiltrations d’eau et d’animaux, du vandalisme, la présence de squatters et un manque d’entretien flagrant". Le palais, propriété de la Régie des Bâtiments, fait pourtant partie du patrimoine exceptionnel de Wallonie. Ce que craint Jean-Louis Brocart, c’est que la bâtisse ne suive le même chemin que le château de Mirwart. "On oublie l’histoire du château, explique-t-il. Ce dernier avait aussi été laissé à l’abandon et vandalisme et squatters étaient présents. Au final, il a été vendu pour une somme dérisoire de 100 000 euros. Pour le palais abbatial, les choses traînent et tous se renvoient la balle. On fait des estimations sur un bien en bonne santé mais qu’adviendra-t-il quand on découvrira l’état réel du bâtiment ?".
Que fait la Ville dans tout cela ?
Pour faire part de son indignation, Jean-Louis Brocart organise un rassemblement ce samedi 9 septembre, à 18 h, devant le palais abbatial. Baptisé "Les indignés du palais abbatial", ce regroupement a pour but de montrer le mécontentement des citoyens face à la situation et l’avenir du bâtiment. Dans ce dossier, Jean-Louis Brocart estime également que la Commune ne joue pas son rôle. "Nos élus ne sont pas assez actifs, précise-t-il. La Commune n’est pas propriétaire mais je ne suis pas d’accord de voir son inaction. Tout ce qui se passe sur le sol d’une commune doit concerner les élus". Outre le palais abbatial, Jean-Louis Brocart s’interroge également sur le devenir de la basilique. "Pour celle-ci, la Commune a un subside de dix millions d’euros à recevoir sur dix ans, rappelle-t-il. Il pleut dans la basilique, je ne comprends dès lors pas comment on n’arrive pas à résoudre ce problème. À côté de cela, d’autres bâtiments installés sur le sol communal sont dans un piteux état à l’image de l’athénée place du Fays et avenue Paul Poncelet, la porte de Bastogne, l’ancien Valbois, etc.".