Le Marchois député et ex-ministre René Collin ne se présentera plus sur aucune liste en 2024
Député wallon, ex-ministre, ex-bourgmestre, ex-député provincial, René Collin ne se présentera sur aucune liste en 2024.
- Publié le 14-09-2023 à 08h45
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Il a été élu pour la première fois en octobre 1982. Comme conseiller communal d’Érezée. Tour à tour conseiller communal, échevin, président de CPAS, bourgmestre, chef de cabinet, député provincial, président provincial, député wallon et ministre, René Collin quittera la politique au terme de ses actuels mandats.
Il ne se présentera sur aucune liste l’année prochaine, ni à la commune, ni au Parlement.
42 ans de responsabilité politique
"L’année prochaine, j’aurai 66 ans et 42 ans de responsabilité politique, explique-t-il. Le plus souvent dans des fonctions exécutives. J’ai vécu pour la politique sept jours sur sept pendant toutes ces années. La politique, c’était ma passion comme adolescent et j’ai eu la grande chance d’en faire mon métier. J’irai au terme de mes mandats au Parlement, à la commune et à Vivalia. Et puis je tournerai la page."
Le député wallon se montre optimiste pour l’avenir de son parti. "Place aux jeunes, dit-il. Chez les Engagés, nous regorgeons de jeunes talents sérieux, passionnés et déjà populaires. Je les aiderai, mais sans jouer à la belle-mère. Ce serait d’ailleurs irrespectueux pour l’électeur."
"Envie de vivre autrement"
L’homme politique marchois a aujourd’hui envie d’autre chose, lui qui a tout connu en politique.
"Il y a dix ans, j’ai subi cinq pontages, rappelle-t-il. Grâce au cardiologue, à ceux qui m’ont soigné, j’ai passé le cap et suis reparti en bonne forme. J’y pense tous les jours. J’ai décidé de vivre plus calmement, de profiter de la vie autrement, d’enfin donner mon temps à mes proches, de ne plus être esclave d’horaires. J’ai envie de tailler mes haies, de marcher, de faire du vélo et de dévorer les livres d’histoire qui s’accumulent."
"Sans regrets"
"Je pars sans regrets, poursuit-il. J’ai toujours essayé de faire de mon mieux en commettant des erreurs sans doute. J’ai trouvé du plaisir dans chaque fonction assumée et j’ai rencontré des personnes formidables."
Jetant un regard, déjà avec recul, sur le monde politique, il a des mots flatteurs pour ses pairs luxembourgeois.
"Je pense que nous avons une province formidable et que nous devons en être plus fiers encore que ce qu’on en est.
Nous ne nous perdons pas dans des théories abstraites et périphériques. Je le constate notamment au Parlement. Je parle des Luxembourgeois, mais cela vaut pour les ruraux en général."
"À l’aise dans les trois partis"
"Le cdH s’est transformé il y a peu en un mouvement qui présente une nouvelle offre politique. Cette transformation est-elle pour partie dans la décision de René Collin ?
"Non, assure-t-il. C’est vraiment une coïncidence. J’ai connu trois partis, le PSC, le cdH et Les Engagés. J’étais à l’aise dans les trois. Je n’étais pas demandeur que l’on passe du PSC au cdH. J’étais moins réticent à passer du cdH aux Engagés. Je me sens parfaitement bien chez les Engagés. Nous avons ce grand mérite de présenter une nouvelle offre politique. Et il est normal que de nouveaux visages apparaissent pour décliner une nouvelle offre politique."