Namur: accusé de viol, un infirmier explique avoir voulu vérifier que la plaignante "était vierge et consentante"
Cinq ans de prison sont requis à l’encontre d’un infirmier, accusé de viol sur une aide-soignante.
- Publié le 18-09-2023 à 21h13
- Mis à jour le 18-09-2023 à 21h22
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Un infirmier devait répondre de lundi devant le tribunal correctionnel de Namur de préventions de viol, d’attentats à la pudeur et de harcèlement.
Les faits de harcèlement ont eu lieu entre 2018 et 2020 dans une maison de repos de la province de Namur. Le prévenu est un infirmier et la victime était aide-soignante dans cette institution, ils étaient amenés à travailler seuls la nuit, en binôme.
Le prévenu estime qu’un rapprochement s’est opéré entre lui et la victime durant la période de Covid et que la jeune femme lui aurait demandé de la masser. Il confirme avoir introduit un doigt dans le vagin de celle-ci, “afin de vérifier si elle était vierge”, et que celle-ci était consentante. Une scène du même style a eu lieu la nuit du 11 au 12 décembre, alors qu’elle était endormie. Le conseil de la victime précise que celle-ci est en incapacité depuis les faits et subit une invalidité de 66% suite aux séquelles dont elle souffre.
Le parquet de Namur requiert une peine de prison de 5 ans. “De nombreux témoins du dossier confirment que la victime était harcelée depuis plusieurs mois par le prévenu et qu’elle ne voulait pas aller plus loin avec lui, que ce dernier démontrait une curiosité malsaine par rapport à l’orientation sexuelle de sa victime. Aujourd’hui il ne remet pas son comportement en question, en déclarant que la victime était consentante.”
Le conseil du prévenu déclare que la pénétration était consentie et que la victime se comportait de façon exubérante et entretenait des jeux de séduction avec d’autres collègues masculins. L’acquittement est plaidé.
Le jugement interviendra le 23 octobre.