Oui à Simoni, non à Casero

Le Tour de France a choisi jeudi le compromis entre les intérêts du cyclisme français et la stricte logique des résultats pour décerner les cinq dernières invitations de l'édition 2002. Principaux absents : Marco Pantani, Mario Cipollini, mais surtout Angel Casero, vainqueur de la dernière Vuelta.

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Oui à Simoni, non à Casero
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Le Tour de France a choisi jeudi le compromis entre les intérêts du cyclisme français et la stricte logique des résultats pour décerner les cinq dernières invitations de l'édition 2002, du 6 au 28 juillet.

Jean-Marie Leblanc, directeur du Tour, et ses collaborateurs ont retenu quatre groupes français (AG2R, Bonjour, Crédit Agricole, Française des Jeux) et l'équipe italienne Saeco.

Le choix a écarté principalement deux équipes françaises, Jean Delatour (Brochard, Halgand, Roux) et BigMat (Heulot). Mais aussi les équipes des vedettes italiennes Mario Cipollini (Acqua e Sapone) et Marco Pantani (Mercatone Uno), ainsi que du vainqueur de la dernière Vuelta, l'Espagnol Angel Casero (Team Coast).

Durant une heure et demie, les membres du comité de sélection ont pesé les mérites des formations en lice en sachant que leur décision pouvait s'apparenter à un couperet pour la survie de plusieurs d'entre elles, au premier chef BigMat et Jean Delatour qui figurent dans la dernière partie classement mondial des équipes.

«Le peu de réussite de Jean Delatour et de BigMat nous a amenés à les écarter», a expliqué Jean-Marie Leblanc en rejetant également l'argument de la survie invoqué à l'avance par Stéphane Javalet, directeur sportif de BigMat.

Cipollini écarté

En repêchant l'équipe AG2R et son sprinter estonien Jaan Kirsipuu (déjà vainqueur d'étape et maillot jaune dans la Grande Boucle), le Tour a retenu au total cinq groupes français de façon à obtenir une représentation de l'ordre de 30 à 35 coureurs français, un seuil jugé minimal par les organisateurs de la plus grande épreuve du monde.

Jean Delatour et BigMat écartés assez rapidement, la discussion a porté principalement sur Team Coast et sur Acqua e Sapone confrontées à AG2R.

«L'Italie est le pays le mieux représenté avec six équipes sur vingt-et-une (189 coureurs au total)», s'est défendu Jean-Marie Leblanc qui a tenu compte des options de Cipollini, lequel a annoncé vouloir privilégier en fin de saison le Championnat du monde et, par-là même, la Vuelta transformée en course de préparation.

Angel Casero, lui, a payé sa grande discrétion depuis le début de saison dans une équipe Team Coast qui compte des coureurs d'expérience, voire vieillissants.

Quant à Marco Pantani, actuellement au plus bas, les dirigeants du Tour lui ont laissé une issue. «S'il gagnait le Giro, nous reverrions la question pour une 22e équipe», a déclaré Jean-Marie Leblanc, visiblement peu convaincu jusqu'à présent par le comportement du vainqueur du Tour 1998.

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