Tour de France: les stars du peloton sous le charme du public bruxellois

Le tout s’est déroulé dans une ambiance bon enfant, à la… belge ! Les fans de vélo et du Tour de France ont acclamé toutes les équipes. Certaines plus que d’autres. Notamment quand il y avait des Belges. Comme pour les CCC de Greg Van Avermaet.

"On voit que la Belgique est un pays de vélo !", a glissé en souriant le champion olympique. "Et c’est sans doute aussi grâce à Eddy Merckx. C’est vraiment spécial pour les coureurs belges de démarrer de Bruxelles, en son honneur. Surtout au départ de cette Grand-Place, qui est belle ! J’y viens quelquefois prendre un café. Bruxelles est une chouette capitale !"

Une déclaration qui a réchauffé la foule ! Les acclamations ont encore été plus vives avec l’arrivée de Peter Sagan. Quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, l’ancien triple champion du monde est toujours très applaudi. "Hello everybody !", a-t-il d’abord lancé. Clameur en réponse des rangées de spectateurs. "Je ferai de mon mieux !", a-t-il ajouté en partant. Grande clameur en réponse !

Il y en a eu d’autres , des clameurs. De nombreuses autres. Pour tous les leaders. Qui ont apprécié l’enthousiasme du public bruxellois. "C’est merveilleux un départ du Tour de France sur cette belle Grand-Place, surtout qu’on sait que la Belgique est un pays de connaisseurs de vélo" , a déclaré Tejay Van Garderen, deux fois cinquième du Tour de France, qui a désormais comme mission d’épauler Rigoberto Uran. Ce dernier a quant à lui tenu à souligner la présence de nombreux supporters colombiens.

Quand Rodrigo Beenkens, un des présentateurs, lui a demandé quel est le meilleur coureur colombien actuel, il a répondu : "Tout ce public colombien devant nous !" Il y avait moins de supporters néerlandais que de représentants sud-américains (ou alors ils ont été moins bruyants).

Ce qui n’a pas heurté le sprinter batave Dylan Groenewegen. "Mais on sait qu’on peut compter sur l’enthousiasme du public belge", a-t-il commenté. Va-t-il viser le maillot vert ? lui a demandé Ruben Van Gucht, le commentateur de Sporza. "Non, ça, c’est pour mon coéquipier Wout Van Aert", a-t-il répondu ! Nous voilà prévenus !

Si Simon Yates a eu droit à un cours de néerlandais improvisé sur la scène, Jakob Fuglsang, le dernier vainqueur du Critérium du Dauphiné, a fait part de son étonnement devant la beauté du centre de Bruxelles. "Je ne m’attendais pas à ce que cela soit aussi beau", a soufflé celui qui a remporté cette année aussi Liège-Bastogne-Liège.

Provoquant une belle réaction du public. Mais celui qui a reçu la plus grande clameur, ce jeudi, c’est inévitablement Eddy Merckx ! Les nombreux spectateurs lui ont offert une énorme ovation. Pour qu’il vive à nouveau "la chair de poule" qu’il avait vécue lors de son bain de foule, sur cette même Grand-Place, en 1969. Cette fois, le Tour de France est parti. Et il est bien parti !

"Eddy, c’est toute ma jeunesse !"

Des supporters d’Eddy Merckx venus des quatre coins du pays se sont rendus sur la Grand-place de Bruxelles jeudi en fin de journée pour acclamer leur héros, qui a tenu un bref discours après la présentation des 22 équipes.

"Eddy, c’est toute ma jeunesse", explique Daniel, venu tout droit de Huy. "C’est le plus grand champion qui ait jamais existé. J’adore le cyclisme et le fait que le Tour de France démarre en Belgique est une grande fierté."

C’est face à une foule en délire que le Cannibale a fait son apparition sur le coup de 19 h 15. "C’est un bonheur de me présenter ici sur la Grand-Place. Je suis très reconnaissant envers l’organisation du Tour de France d’avoir choisi Bruxelles comme ville de départ. Lorsque j’ai gagné mon premier Tour, j’étais également au balcon de la Grand-Place. Un souvenir inoubliable, et cela me fait chaud au cœur de voir cette foule présente pour moi", a-t-il affirmé au micro de Rodrigo Beenkens.

Marie-Christine habite rue du Marché au Charbon, à deux pas de la Grand-Place. "Quand j’ai appris que les équipes seraient présentées ici et qu’Eddy Merckx serait présent, je n’ai pas hésité une seconde. J’habite dans la capitale de la Belgique, de l’Europe et cela aurait été une aberration de ne pas venir. Ce genre d’événement permet de fédérer tout le monde, Flamands, Bruxellois et Wallons, et nous en avons bien besoin, surtout vu le contexte actuel."

Jeunes et moins jeunes, pour beaucoup vêtus de jaune, étaient survoltés pour rendre hommage au quintuple vainqueur du Tour. "J’habite Tournai et je suis venu expressément pour applaudir les 176 coureurs, mais également pour apercevoir Eddy", explique Tristan, supporter d’un club de cyclo-cross. "Il a fait énormément pour le cyclisme et le sport belge en général. Il a un palmarès inégalable. Il est toujours resté humble et accessible. J’ai grandi au rythme de ses exploits et je l’ai toujours considéré comme mon modèle."

Certains avaient du mal à cacher leur émotion en apercevant "leur" champion. "Je suis né à Bruxelles et cela fait vingt-cinq ans que j’ai déménagé mais je tenais à être présent pour le voir en chair et en os. J’ai même en fond d’écran une photo de lui en 1969, lorsqu’il était venu saluer la foule après sa victoire sur le Tour de France. Le fait de le revoir cinquante ans plus tard, c’est très émouvant", explique Henry, qui est venu d’Angleterre pour l’occasion.

Des supporters plus jeunes avaient également fait le déplacement. "C’est la plus belle journée de l’année ! Eddy Merckx représente bien la Belgique et je n’avais encore jamais eu l’occasion de le voir. C’est chose faite et je suis très heureuse d’avoir fait le déplacement", explique Sophie, 23 ans, qui vit à Bruxelles.