L'enjeu de la première étape: Groenewegen, Viviani, Ewan, Sagan,... ce sera un sprint royal !
Publié le 06-07-2019 à 09h26 - Mis à jour le 06-07-2019 à 13h42
La première étape devrait offrir une voie royale aux sprinters pour aller chercher le maillot jaune. Groenewegen, Viviani, Ewan, Sagan et bien d’autres vont jouer des coudes ! Les absents ont toujours tort. Et il y a de nombreux absents dans le peloton des sprinters sur ce Tour. Mark Cavendish, l’homme aux trente victoires d’étapes, n’est en effet pas au départ de la Grande Boucle. Pas plus que Marcel Kittel, qui a mis sa carrière entre parenthèses. Le Français Arnaud Démare est également absent, comme Fernando Gaviria, le Colombien qui s’était imposé à deux reprises, l’an passé, mais qui est blessé cet été. Toutefois, le plateau de sprinters sera très relevé, ce samedi, pour le début du Tour de France. Cela reste le Tour ! Avec une première étape promise pour eux, avec la perspective d’avoir le maillot jaune ce samedi en fin de journée, cela promet d’être très nerveux dans l’approche de la dernière ligne droite, à Bruxelles.
Et la première explication entre Dylan Groenewegen, Elia Viviani, Caleb Ewan, Peter Sagan, Alexander Kristoff ou encore Michaël Matthews promet d’être explosive ! Une lutte dans laquelle André Greipel tentera de se hisser, même si, cette année, il n’a gagné qu’une étape du Tour du Gabon. Et d’autres rêvent de créer la surprise, à l’image de Christophe Laporte. Ou pourquoi pas du jeune Jasper Philipsen, le benjamin de ce Tour de France ?
Dylan Groenewegen: "J’arrive en confiance sur ce Tour"
Âge : 26 ans. Équipe : Jumbo-Visma. Tour de France : 4e participation, 3 victoires d’étape.
En 2019 : 10 succès cette saison
C’est l’actuel roi des victoires cette saison, à égalité avec Julian Alaphilippe, avec 10 succès. Dylan Groenewegen est le sprinter favori de cette Grande Boucle. Celui qui monte chaque année en puissance. Après une découverte du Tour en 2016 sans succès, après avoir enlevé une étape en 2017 (sur les Champs-Élysées) et deux l’an passé, va-t-il passer à trois succès cette année ? "Mes ambitions n’ont pas changé", commente le Néerlandais. "Je suis un sprinter. Et je veux gagner des sprints. Je vise donc la victoire dès la première étape. Je sais que la concurrence est très relevée sur ce Tour de France, mais je suis en confiance, je me sens en grande forme et je sais que je peux m’appuyer sur une solide équipe. En plus, samedi, il y a le maillot jaune à aller chercher ! Pour le moment, je ne me préoccupe pas du maillot vert."
Elia Viviani: "Un premier succès au Tour"
Âge : 30 ans. Équipe : Deceuninck-Quick- Step.
Tour de France : deuxième participation, 0 victoire d’étape. En 2019 : six succès.
Après avoir quitté très déçu le Tour d’Italie, sur lequel il n’est pas parvenu à s’imposer, Elia Viviani a retrouvé le sourire et la confiance en s’imposant deux fois sur le Tour de Suisse. "J’ai déjà gagné sur le Giro et sur la Vuelta, mais je n’ai encore jamais réussi à m’imposer sur le Tour de France et c’est mon objectif ces trois prochaines semaines", commente l’Italien. "Avec le sprint final à Paris, le sprint d’ouverture, lors de la première étape pour sprinters, est toujours très important. Nous connaissons notre force, nous savons que nous pouvons nous imposer. J’ai un solide train, qui analyse toujours bien les situations, notamment avec Michaël Morkov qui gère parfaitement ça !"
Caleb Ewan espère une découverte victorieuse
Âge : 24 ans. Équipe : Lotto-Soudal.
Tour de France : 1re participation, 0 victoire d’étape. En 2019 : 6 succès.
Comme Elia Viviani, Caleb Ewan a déjà gagné au Tour d’Espagne et sur celui d’Italie, mais pas encore sur le Tour de France. Pour la bonne et simple raison que le petit Australien n’a encore jamais disputé la Grande Boucle. C’est notamment ce qui l’avait poussé à quitter Mitchelton-Scott, équipe qui mise sur le classement général avec les frères Yates, pour pouvoir rouler sur le Tour. "J’ai toujours rêvé d’être au départ de cette épreuve et c’est une belle première, avec ce départ à Bruxelles, au sein de mon équipe belge", explique le sprinter de poche, qui rappelle Robbie McEwen. "Le rêve serait encore plus fort si je parvenais à m’imposer samedi à Bruxelles et à prendre le maillot jaune. Ce sera relevé, notamment face à Groenewegen et à Viviani, qui sont très rapides. Mais mes deux victoires d’étape au Tour d’Italie m’ont donné confiance pour le Tour." Entre les deux épreuves de trois semaines, il est aussi devenu papa. "Ce n’était pas le timing idéal, mais j’ai gardé ma condition, je ne suis pas inquiet", indique-t-il.
Peter Sagan: "Il faut toujours se méfier de lui"
Âge : 29 ans. Équipe : Bora-Hansgrohe.
Tour de France : 8e participation, 11 victoires d’étape, 6 maillots verts. En 2019 : trois succès.
Il n’a pas vécu sa meilleure saison, Peter Sagan. Un divorce et une maladie lors de son stage de préparation en altitude l’ont diminué sur le printemps des classiques. Mais l’ancien triple champion du monde semble avoir retrouvé la fraîcheur. Il vient de gagner une étape sur les deux tours auxquels il vient de participer : celui de Californie et celui de Suisse. Il est donc prêt à faire le show sur le Tour. Sa conquête d’un septième maillot vert passera par la chasse aux victoires d’étapes. Et il tentera directement de s’imposer à Bruxelles. "Il faut toujours se méfier de Peter Sagan", confirme Dylan Groenewegen.