Evenepoel: un week-end plein de promesses
Le Brabançon défendra son maillot jaune sur deux étapes qu’il peut espérer enlever.
Publié le 22-02-2020 à 08h34 - Mis à jour le 22-02-2020 à 08h35
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Le Brabançon défendra son maillot jaune sur deux étapes qu’il peut espérer enlever.
Les défis le transcendent bien plus qu’ils ne le paralysent. Maillot jaune du Tour de l’Algarve depuis jeudi soir, Remco Evenepoel s’apprête à vivre ce week-end deux journées bien plus mouvementées que la 3e étape reliant vendredi Faro à Tavira et conclue au sprint par Cees Bol. "Quand on vise un classement général, on ne peut jamais se permettre de relâcher son attention" , commentait le Brabançon au pied du podium. "L’essentiel était de ne pas se faire piéger." Samedi et dimanche, la mission s’annonce toutefois plus périlleuse.
Une arrivée pour puncheur à Malhao
Au matin de la première étape de ce Tour de l’Algarve, Remco Evenepoel avait très clairement identifié les trois moments forts de l’épreuve. "Les 2e et 4e étapes qui proposent une arrivée en bosse puis le chrono final de dimanche constitueront les clés d’un bon général."
Après la longue montée de d’Alto de Faia jeudi, l’ascension finale de Malhao au menu de ce samedi présente un profil très différent. "Il s’agit d’une montée qui convient plus aux purs puncheurs" , détaille Tom Steels, le directeur sportif de l’équipe Deceuninck-Quick Step. "Elle est plus courte (3 km) et présente des pourcentages plus sévères (10,2 % de déclivité maximale et une pente moyenne de 8 %). Pour contrecarrer au mieux les plans de coureurs comme Martin ou Schachmann par exemple, il conviendra probablement de durcir la course dans toute sa finale. On gravira déjà la bosse qui servira d’arrivée à 25 kilomètres de l’arrivée. Cela permettra à Remco (qui ne connaît pas cette ascension) d’y prendre certains repères. Notre souhait, c’est que tout le monde soit à sa limite au moment d’aborder l’ultime difficulté."
Remco Evenepoel synthétise le scénario attendu en deux phrases. "Cela va être la guerre sur cette 4e étape lors de laquelle je vais devoir donner tout ce que j’ai dans les jambes. On verra jusqu’où elles me porteront…"
Un chrono technique et exigeant dimanche
Conscient du caractère déterminant que revêtira le contre-la-montre final de 20,3 km tracé autour de Lagoa, le champion d’Europe de la spécialité a pris soin de le reconnaître à deux reprises mardi matin. "Il est technique et rapide, je l’aime bien , sourit le maillot jaune. Les cinq premiers kilomètres sont plats, mais ensuite cela ne fait plus que monter et descendre, sans aucun moment de récupération, ce qui me convient bien. Connaître les virages sera un atout mais je me rafraîchirai tout de même la mémoire dimanche en effectuant une nouvelle fois le parcours."
La menace Schachmann
Classé dans la même seconde qu’Evenepoel, Maximilian Schachmann constitue sans conteste la principale menace pour le coureur de chez Deceuninck-Quick Step. Cinquième de l’Amstel et de la Flèche wallonne l’année dernière, le champion d’Allemagne était aussi monté sur le podium de Liège-Bastogne-Liège (3e). Des références qui en disent long quant à son explosivité. Et comme le leader de l’équipe Bora est également un bon rouleur (vainqueur du chrono du Tour du Pays basque la saison dernière)… "Je ne me concentre pas que sur lui , assure Evenepoel. Les écarts sont tellement ténus qu’il faudra tenir beaucoup de monde à l’œil."