"Du kilomètre zéro à la ligne d’arrivée, cela a roulé à bloc": le bilan de la journée au Tour de France
Le forcing des Bora et le coup de bordure dans la finale ont bouleversé le classement du maillot vert et fait des dégâts au général.
Publié le 05-09-2020 à 07h24 - Mis à jour le 05-09-2020 à 08h44
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Je crois ne jamais avoir vécu une telle journée sur le vélo. Du kilomètre zéro à la ligne d’arrivée, cela a roulé à bloc, sans un seul instant de récupération…"
Lorsque le verdict de cette folle septième étape sort en ces mots de la bouche de Julian Alaphilippe, pas avare de ses efforts, il indique à quel point l’aiguille du baromètre de la douleur est restée bloquée dans le rouge écarlate.
Après que la formation Bora-Hansgrohe a imprimé un tempo endiablé en tout début d’étape, les bourrasques chaudes du Tarn se sont chargées de passer les ambitions de plusieurs leaders pour le général au four vapeur.
Sagan repasse en vert
Treizième à Lavaur après avoir été retardé par un incident mécanique lors de son sprint, Peter Sagan y a tout de même endossé le 129e maillot vert (!) de sa carrière sur le Tour au prix d’un énorme boulot de ses équipiers dans le difficile profil escarpé du début d’étape.
"Le but de la manœuvre que nous avons improvisée était de tenter de distancer plusieurs rivaux de Peter pour la tunique verte, expliquait ainsi Maximilian Schachmann, partenaire du Slovaque. On s’est fait violence pendant un bon moment avant que d’autres équipes ne nous apportent leur aide dans cette manœuvre."
Un coup de force qui a mis au tapis le leader du classement par points, Sam Bennett, mais aussi Ewan, Bol, Viviani ou Nizzolo. "On s’est lancés dans une longue course-poursuite avant de lâcher les armes lorsque nous avons compris que nous ne reviendrions pas, commentait Bennett qui pointe désormais à 9 pts de Sagan. J’avais de bonnes jambes, mais le forcing collectif des Bora-Hansgrohe était impressionnant."
Pogacar, Mollema et Landa perdants du jour
Déjà à l’origine du coup de bordure d’Albi il y a un an, les Ineos ont à nouveau été les instigateurs d’un éventail à 35 kilomètres. Une manœuvre fatale à Tadej Pogacar, passé de la 3e à la 16e place au général, Chaves (7e devenu 17e), Landa (de 13e à 19e) et Porte (de 15e à 20e). "Le scénario de cette journée était totalement inattendu, commentait Egan Bernal, désormais 4e à 13 secondes de Yates et nouveau maillot blanc. Mais sur le Tour, il faut savoir saisir toutes les opportunités qui se présentent afin de faire une décision sur les adversaires. Cette septième étape nous en a offert une belle ! La victoire finale ne se gagne pas sur une journée comme celle-là, mais ce qui est pris n’est plus à prendre…"