La journée de repos du Tour, ce vrai test pour les coureurs
L’indiscipline de certains spectateurs dans la montée de Peyresourde fait craindre le pire à certains avant la seconde vague de tests Covid menée ce lundi.
Publié le 07-09-2020 à 12h13 - Mis à jour le 07-09-2020 à 12h19
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Les images ont enflammé les réseaux sociaux dans la foulée de la huitième étape, samedi. Si les derniers kilomètres de l’ascension de Peyresourde ont redonné à ce Tour de France les couleurs de juillet, l’indiscipline de certains spectateurs éructant sur les coureurs sans masque ou protection fait craindre le pire dans le contexte sanitaire que l’on connaît.
"Le comportement de plusieurs fans dans ce col n’était clairement pas très respectueux pour les coureurs, commentait ainsi Tiesj Benoot (Lotto-Soudal). La vie doit reprendre son cours et il est nécessaire d’apprendre à vivre avec ce virus mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il faut se comporter comme si rien ne se passait… Je crois qu’une partie du peloton aura une appréhension au moment de passer le test Covid au programme de ce lundi. J’espère que tout le monde sera bien négatif…"
ASO et l’UCI ont, après celle menée en amont du Grand Départ de Nice, programmé une seconde vague d’examens lors de la première journée de ce Tour. Un peu plus de 650 personnes (toute la bulle sportive de l’épreuve comprenant 30 personnes par équipe) seront ainsi testées lors d’une grande campagne entamée dès dimanche à Pau.
Si un laboratoire mobile spécialement affrété sur l’épreuve permet de traiter près de 350 tests en deux jours avec un résultat dans les deux heures, ces tests seront également réalisés par des centres d’analyse plus "classiques" avec un délai parfois plus long. Sur l’insistance des équipes, et pour réagir au manque de fiabilité absolue des examens PCR, le protocole de l’UCI exige désormais que l’organisateur mette tout en œuvre afin de réaliser un second test en cas d’un premier examen positif.
Mais si le timing ne le permet pas, le principe de précaution voudra que le coureur (ou le membre du staff) infecté soit renvoyé à la maison. Dans la foulée d’un transfert effectué dans les bus des équipes plutôt qu’en avion, l’attente risque d’être longue puisque les organisateurs ont déjà fait savoir qu’ils ne communiqueront les résultats que mardi matin…
Les visites de la famille interdites
Placés dans une "bulle sportive" depuis le Grand Départ de Nice, les coureurs devront très logiquement y demeurer durant toute la journée de repos. Une mesure qui induit l’interdiction des traditionnelles visites de la famille ou des compagnes lors de ce moment particulier. "C’est évidemment dommage, mais la priorité va évidemment à la sécurité des coureurs, commente Dorien Favyts, la compagne d’Oliver Naesen. Ces dernières années, j’avais pris l’habitude de systématiquement venir embrasser ‘Oli’ lors d’au moins une des deux journées de repos, souvent en compagnie de sa maman. Il s’agissait de moments privilégiés dont je garde de superbes souvenirs et d’une petite bouffée d’oxygène mentale pour les coureurs. Les circonstances sont exceptionnelles cette année et il faut s’y adapter. Je suis pharmacienne et sais à quel point il convient d’être prudent dans le contexte actuel ! Je ne crois d’ailleurs pas que j’irai à l’arrivée à Paris, actuellement placée en zone rouge."