Greg Van Avermaet au départ de l’Étoile de Bessèges: “Courir est devenu un privilège"
Étoile de bessèges Le champion olympique fait ses débuts sous ses nouvelles couleurs ce mercredi.
Publié le 03-02-2021 à 08h00
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L’Étoile de Bessèges n’aura que très rarement autant brillé ! Si le dépeuplement du calendrier UCI en février attriste tout le petit monde du vélo, l’annulation en cascade de multiples épreuves "bénéficie" à l’épreuve par étapes française selon un principe de vases communicants. Les Tours de Valence, d’Oman ou de Colombie passés à la trappe, la course chère au regretté Roland Fangille (son créateur, décédé l’automne dernier) récupère ainsi un plateau cinq étoiles de coureurs en quête d’un bien devenu précieux : un dossard. Trois anciens vainqueurs du Tour de France (Bernal, Thomas et Nibali) ainsi que plusieurs de nos meilleurs chasseurs de classiques (Gilbert, Wellens, Vanmarcke, Naesen…) seront ainsi au départ de Bellegarde ce mercredi. Une petite ville du Gard dans laquelle Greg Van Avermaet renouera, lui aussi, avec la compétition, 4 mois après sa chute et un abandon sur Liège-Bastogne-Liège qui avait mis un terme prématuré à sa saison 2020.
Greg, vous étiez initialement prévu sur le Tour de Valence, programmé aux mêmes dates que cette Étoile de Bessèges où vous reprendrez finalement la compétition, et enchaînerez ensuite avec le Tour des AlpesMaritimes et du Var plutôt que la Ruta del Sol. Que vous inspirent ces différents bouleversements ?
"Que pouvoir courir est devenu un privilège ! Pour que je puisse m’aligner sur cette épreuve, le staff a dû expliquer à l’un de mes équipiers qu’il lui faudrait rester à la maison… Cette situation n’est évidemment plaisante pour personne. Elle incite également à tirer pleinement profit de la chance que l’on a de pouvoir épingler un dossard en ne prenant pas ces courses comme de simples entraînements."
Quelles seront précisément vos ambitions sur cette épreuve de reprise ?
"Je n’ai plus couru depuis quatre mois maintenant et je chercherai d’abord et avant tout à situer plus précisément le niveau de la condition sur laquelle je peux m’appuyer actuellement. Même si j’éprouve d’excellentes sensations à l’entraînement et que je me sais prêt pour reprendre la compétition, on cherche toujours à s’adosser à certains repères en début de saison. Les premières (arrivée jugée au sommet d’une bosse d’un peu plus de 300 mètres à près de 10 % de moyenne) et quatrième étapes ont un profil qui me convient plutôt bien sur papier. Mais il faudra voir ce mercredi comment mon corps réagira à ce premier gros effort de l’année. Rien ne remplace l’intensité de la course, du moins pour moi… (rires) Je n’ai disputé qu’une seule fois l’Étoile de Bessèges en… 2009. Je ne connais donc pas bien cette épreuve mais d’après ce que j’en ai entendu, elle ressemble un peu à une course flandrienne dans le sens où le vent peut y jouer un rôle important et où il est souvent important d’être bien positionné. Je veux en ressortir en confiance dans la perspective des classiques."
Vous n’avez plus levé les bras depuis le GP de Montréal 2019 mais aviez l’habitude de gagner assez vite lors des précédentes saisons. Cela ajoute-t-il un surcroît de pression ?
"Pas véritablement, non. L’année 2020 a été très particulière avec moins d’occasions d’accrocher un succès. Je ne considère donc pas cette période comme une traversée du désert. Je suis en revanche très motivé à l’idée de briller pour la première course sous mes nouvelles couleurs. J’ai changé d’entraîneur cet hiver puisque c’est désormais Jean-Baptiste Quiclet, qui s’est longtemps occupé de Romain Bardet, qui confectionne mon programme. Les grandes lignes restent les mêmes, mais je suis curieux de voir ce que m’apporteront certains changements. En décembre, j’ai réalisé certaines sorties de plus de six heures, ce que je ne faisais jamais auparavant. Je suis resté également éloigné de mon vélo quatre jours à Noël, une autre nouveauté. La vérité de la course parlera bientôt (rires)…"