Après des mois de galères, Remco revoit la vie en rose

Et, comme il l’espérait, le Brabançon a cette fois reçu le feu vert de ses médecins qui, il y a trois semaines, lui avaient demandé d’être encore patient avant de pouvoir remonter sur son vélo. Deux semaines après son 21e anniversaire, le coureur de Deceuninck-Quick Step ne pouvait sans doute recevoir un plus beau cadeau.

"Je suis très heureux, c’est la meilleure nouvelle que j’aie jamais reçue", a réagi Remco Evenepoel en sortant de la clinique. "Je peux reprendre mon vélo et rouler à nouveau, mais pour l’instant je dois le faire étape par étape. En fonction de mes progrès, et l’essentiel est que j’en fasse, nous pourrons décider de mon futur programme."

Le Sportif belge 2019 commence donc aujourd’hui, avec trois mois de retard sur la plupart de ses collègues, sa préparation à la saison. Même s’il est resté actif ces dernières semaines avec des séances de natation, d’aquajogging, des promenades et des exercices de renforcement du haut du corps.

"Je suis très content car, dans le cas contraire, cela aurait été difficile, c’est une excellente nouvelle", a confirmé Patrick Lefevere. "Pour Remco, qui a maintenant une perspective, et pour l’équipe tout entière. Il faut maintenant tout faire pour ne pas brûler les étapes et le ramener à la compétition."

Un retour en course qui pourrait s’effectuer lors du Tour d’Italie, dont le départ sera donné dans un tout petit peu moins de trois mois, le samedi 8 mai, à Turin. Remco Evenepoel entend toujours y effectuer ses débuts dans un grand tour. Des premiers pas qui étaient prévus en mai, puis en septembre 2020, mais, on le sait, le coronavirus puis sa chute dans la descente du Mur de Sormano en ont décidé autrement.

"Remco a de nouveau subi une période de deux mois sans vélo", poursuit Lefevre en rappelant que le coureur avait repris en novembre avant de devoir stopper l’entraînement à vélo. "On peut atteindre le Giro, avec un programme d’entraînement réfléchi et adapté mais, pour cela, il ne faut plus de coup d’arrêt. Et Remco partira alors au Giro sans la moindre pression de l’équipe. On ne va pas dire qu’il y va pour gagner, mais nous voulons savoir comment son corps réagit à une course à étapes de trois semaines. Mais il a déjà démontré qu’il pouvait parfaitement se préparer pour un rendez-vous. Après le confinement, il a gagné toutes les courses auxquelles il a pris part en sortant de quatre mois d’entraînement. Il pourrait reprendre ailleurs mais, si tout se passe bien, s’il peut se préparer normalement, comme il l’aurait fait en temps normal, avec par exemple un stage en altitude, il n’y a aucune raison qu’il n’aille pas au Tour d’Italie. "

En janvier, lorsqu’il avait surpris son monde lors de la présentation de son équipe en annonçant avoir dû interrompre sa préparation, le coureur avait d’ailleurs été très clair : "Quand est-ce que je veux recourir ? L’objectif, c’est que je sois prêt le 8 mai (pour le Giro). Et quand serai-je en forme ? Le 8 mai !"