Wout Van Aert, le plaisir plutôt que la revanche à Paris-Roubaix
L’Anversois disputera la dernière course de sa saison sur route ce dimanche.
Publié le 01-10-2021 à 09h28
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Enfin !" Au moment de décrire le premier sentiment qui l'habite à l'approche de son troisième Paris-Roubaix (13e en 2018 et 22e en 2019) dans le peloton pro, Wout Van Aert se contente d'un mot lâché dans un sourire autour duquel il ne faut discerner aucune équivoque. Si l'Enfer du Nord constituera ce dimanche la dernière épreuve sur route de la saison de l'Anversois, son mot ne traduit cependant aucune forme de lassitude.
"C'est juste le premier mot auquel j'ai pensé en retrouvant des pavés que nous n'avons plus négociés en course depuis deux ans et demi maintenant", commentait le champion de Belgique après une reconnaissance de la première partie du tracé qui l'emmena jusqu'Orchies. "J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir lors de ce repérage, c'était même l'un des entraînements les plus agréables de ma saison !"
Le "enfin" du coureur de chez Jumbo-Visma ne masque pas non plus une quelconque avidité de revanche après un Mondial qui n’a pas répondu à ses attentes (11e).
"Après une brève décompression, il ne m'a pas été trop difficile de me remobiliser pour Paris-Roubaix", continuait le papa du petit Georges. "On parle quand même ici de l'un des monuments du cyclisme et pas d'une course de catégorie B. J'ai juste envie de terminer cette saison sur une note positive après ce Mondial lors duquel mes jambes n'étaient pas au mieux."
Comme beaucoup, Wout Van Aert a souvent consulté l’application météo de son téléphone portable afin d’y consulter les dernières prévisions pour une journée de dimanche au programme le plus probablement pluvieux.
"Je ne suis pas de ceux qui croisent les doigts pour que les éléments se déchaînent ce week-end", soufflait ainsi le Campinois. "La pluie rendrait la course particulièrement dangereuse et celle-ci l'est déjà assez comme cela à mes yeux. Qu'il pleuve ou non, la course emprunte des chemins habituellement seulement fréquentés par les tracteurs et certains passages boueux y seront forcément délicats. Au moment de commenter les potentielles conditions, on fait toujours référence à mon passé de cyclo-crossman qui pourrait constituer un avantage. C'est vrai par rapport à certains coureurs, mais je serai loin d'être le seul ancien ou actuel spécialiste des labourés au départ de Compiègne dimanche matin (rires)… Mes sensations sur les pavés ce jeudi étaient très bonnes, le matériel (NdlR : il dispose d'un vélo spécial pour Paris-Roubaix) est parfaitement en ordre : je suis donc prêt à en découdre quelles que soient les conditions sur lesquelles je n'ai de toute façon aucune prise…"