Eli Iserbyt avant les Championnats d’Europe de cyclocross : "Le meilleur s’imposera"
Eli Iserbyt, tenant du titre et favori, apprécie le tracé du VAM-Berg où est couru l’Euro.
Publié le 07-11-2021 à 09h37
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Celui qui s’imposera ce dimanche sur les flancs du VAM-Berg, dans la province de Drenthe, aux Pays-Bas, et deviendra champion d’Europe, aura, quoiqu’il arrive ensuite, réussi sa saison. Avec les trois classements (Coupe du monde, Superprestige et Trophée X2O), les championnats (le national, le continental et le mondial) sont évidemment les prix les plus importants de la saison. En l’absence des trois "grands", Mathieu van der Poel, Wout Van Aert et Tom Pidcock, qui se sont autoéliminés des différents challenges, l’Euro est donc un autre trophée d’importance à conquérir.
Tenant du titre, Eli Iserbyt est le principal favori à sa succession dans une épreuve qui n’est ouverte aux pros que pour la septième fois. Comme les deux saisons précédentes, le Flandrien a entamé la campagne hivernale sur les chapeaux de roues. Lundi, le coureur de Pauwels Sauces-Bingoal a enlevé sa huitième victoire de la saison, sur les pentes du Koppenberg.
Bien plus que la veille, à Overijse, Iserbyt y avait offert une démonstration de son excellente condition actuelle. Le coureur de Kuurne est explosif, ses relances après les virages ou sur de courtes montées font mal à ses rivaux. Le tracé du VAM-berg, l’ancienne décharge sur laquelle la province de Drenthe a érigé une colline destinée aux loisirs cyclistes et pédestres, lui convient, même si le champion d’Europe sortant aurait certainement préféré un parcours plus technique encore.
"Depuis que j'ai débuté, l'explosivité a toujours été mon point fort, plus que les efforts longs", reconnaissait cette semaine Iserbyt dans les colonnes du Krant van West-Vlaanderen. "Surtout pendant les mois d'été, c'est une arme que je travaille énormément et qui porte ses fruits en hiver."
Et qui pourra se révéler importante ce dimanche.
"Le circuit est beau, dur et pentu", dit-il. "Il me convient donc. Ce sera certainement difficile, mais c'est super d'avoir un championnat sur un parcours aussi sélectif. Le meilleur s'imposera et si ce n'est pas moi, je l'accepterai."
Le coureur sait que ses principaux rivaux sont aussi ses partenaires de l’équipe belge, dont plusieurs équipiers de Pauwels Sauces-Bingoal.
"Michael (Vanthourenhout), Toon (Aerts), Quinten (Hermans), Laurens (Sweeck)… ", énumère Iserbyt. "Sans oublier Lars van der Haar. Sur ce parcours, il est peut-être le plus dangereux car il grimpe bien. Et il peut aussi avoir un très grand jour."
Vas n’a pu s’opposer à Brand
Déjà porteuse du maillot arc-en-ciel, Lucinda Brand s’est emparée du titre de championne d’Europe après avoir effectué les trois quarts de la course en solitaire. C’est dès le début du 3e des 7 tours, que la Néerlandaise a distancé irrémédiablement ses dernières rivales. Très intelligemment, Brand avait laissé passer l’orage quand, dans les deux premières boucles, la jeune Hongroise Katia Blanca Vas avait effectué un long forcing qui eut pour effet de la laisser isolée au commandement en compagnie de cinq Néerlandaises.
Profitant d’un passage de Vas au poste à matériel, Brand a porté une accélération qui a définitivement écarté ses adversaires même si, la championne de Hongrie, 20 ans seulement, a continué à mener la poursuite, avec quatre, puis trois, puis deux équipières de la future championne collées à sa roue arrière.
"J'ai gagné maintenant les trois championnats, mais ce n'est pas fini", s'est réjoui Lucinda Brand. "C'était mon jour, je me sentais bien et mieux que je ne le pensais. Les autres peinaient plus que moi".
"Une chance unique perdue"
Le Néerlandais Ryan Kamp, ex-champion du monde et tenant du titre européen, a réussi le doublé face à une très forte sélection belge qui n'a pu conclure sa domination collective. Après deux des huit tours, les Belges étaient sept dans le groupe de onze qui s'était dégagé et était toujours là dans le 7e tour. À l'entrée de la dernière boucle, quatre de nos compatriotes pouvaient encore s'imposer et Emiel Verstrynge semblait bien parti quand il chuta en tête. Kamp prit alors le relais du Belge, emmenant avec lui Niels Vandeputte et Thibau Nys, revenu in extremis. Ce dernier commit peut-être l'erreur de suivre la dernière accélération de Vandeputte qui semblait avoir été fatale à Kamp. Mais le Néerlandais revint sur les deux Belges et il lança directement le sprint en côte, pour s'en aller conserver son titre. "Une médaille d'argent, cela ne vaut rien", lâcha Vandeputte, 2e, tandis que Nys, 3e, parlait de "chance unique perdue."