Une Vuelta montagneuse attend Remco Evenepoel
Le parcours de la Vuelta que roulera le Brabançon a été dévoilé ce jeudi soir.
Publié le 17-12-2021 à 08h03
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Présent à Calpe depuis le 4 décembre, Remco Evenepoel se tient éloigné de l’obscurité qui règne en Belgique. Le jeune Brabançon prépare calmement la nouvelle saison, bien loin des soucis rencontrés il y a douze mois quand il avait dû descendre du vélo et observer un repos de plusieurs semaines parce que sa fracture du bassin tardait à se résorber.
Cette fois, tous les signaux sont au vert pour le coureur du Wolfpack qui a déjà les yeux tournés vers des objectifs précis en 2022. Si son employeur n’a pas encore officialisé la nouvelle, il nous a été confirmé de source très sûre qu’Evenepoel disputera le Tour d’Espagne et non le Tour d’Italie. Il est également prévu qu’il effectue son retour à la compétition fin janvier au Tour de San Juan (du 30/1 au 6/2), en Argentine, et qu’il découvre les classiques wallonnes jusqu’à Liège-Bastogne-Liège (25 avril).
Le protégé de Patrick Lefevere, qui essaie, en vain, de prendre contact avec Wout van Aert afin d’aplanir le différend né lors des championnats du monde a donc pris connaissance avec attention du parcours de la prochaine Vuelta (du 19/8 au 11/9).
Celle-ci s’élancera d’Utrecht, qui deviendra à cette occasion la première ville à avoir accueilli une étape des trois grands tours (après le Giro 2010 et le Tour 2015). Ce jour-là, le premier maillot rouge sera remis à l’issue d’un contre-la-montre par équipes. Deux autres étapes auront lieu aux Pays-Bas, avant la première des trois journées de repos, indispensable pour permettre au peloton de rallier le Pays basque. Quand les coureurs s’approcheront des sommets de la Cantabrie, de Leon et des Asturies, le classement général devrait se décanter dans une Vuelta qui fera la part très belle à la montagne.
La première des neuf arrivées en altitude aura lieu dès le sixième jour de course, avec la montée finale vers le Pico Jano et ses rampes allant jusqu’à 13 %.
Deux jours plus tard, le peloton grimpera le Collau Fancuaya (6 km à 8 % de moyenne et des passages à 17 %) au bout des 154,5 km de la 8e étape, et le lendemain, il se mesurera à l’explosif final de la 9e étape sur le raidillon des Praeres, avec ses rampes frôlant les 25 % !
La Vuelta prendra, ensuite, la direction du sud-est de l’Espagne pour le contre-la-montre individuel de 31,1 kilomètres entre Elche et Alicante. Evenepoel ne manquera pas d’aller le reconnaître dans les prochaines semaines.
Comme de plus en plus souvent, la course prendra de la hauteur dans sa dernière semaine et lors de la 15e étape, le sommet de la Hoya de la Mora s’élèvera face au peloton à plus de 2 510 mètres d’altitude. Cette journée dans la Sierra Nevada sera, à coup sûr, pénible pour les organismes déjà usés avec ses 148 kilomètres et ses plus de 4 000 mètres de dénivelé positif à avaler.
Mais ils ne seront pas encore au bout de leurs efforts car le monastère de Tentudia, col de 2e catégorie et point culminant de la province de Badajoz, les attendra à la fin de la 17e étape.
Le lendemain, à trois jours du final, ils devront encore se hisser jusqu’au sommet du Piornal, autre arrivée inédite. Un menu copieux. Plaira-t-il à Remco Evenepoel ?
