Van Aert - van der Poel: rendez-vous sur la route

Les organisateurs des épreuves pour les maillots arc-en-ciel ont reçu un double uppercut, ce mercredi. Car en plus de l’annonce de Wout van Aert, il y avait eu celle, un peu plus tôt dans la journée, de l’autre grande star des labourés : Mathieu van der Poel. Le Néerlandais a été contraint de mettre un terme à sa saison de cyclo-cross, afin de se remettre de sa blessure au niveau du dos et de ne pas mettre en péril sa saison sur la route, dont les classiques, ce qui n’est pour l’instant pas garanti.

"Nous voulons optimaliser le processus de guérison et ce n'est pas possible s'il y a la pression d'une éventuelle participation aux championnats du monde de Fayetteville", précisent les managers de l'équipe Christoph et Philip Roodhooft. "Les spéculations quant à savoir si cela prendra des semaines ou des mois sont sans fondement. Il est actuellement impossible de prévoir à quelle vitesse le gonflement va disparaître."

Un coup dur pour le Néerlandais, qui ne pourra pas viser un cinquième titre de champion du monde de cyclo-cross, dont un quatrième d'affilée. "Je ne suis pas inquiet pour l'avenir de ma carrière, mais bien évidemment, cela me frustre de ne pas savoir maintenant combien de temps durera cette période de repos", a-t-il commenté.

Avant de s'élancer vers son succès à Herentals, Wout van Aert lui avait souhaité le meilleur rétablissement possible, ajoutant que le forfait de son rival pour le Mondial ne modifierait pas sa décision. Qui est donc de faire l'impasse sur ce long déplacement aux États-Unis. "Cela a été toujours été notre plan d'arrêter ma saison de cyclo-cross après le Championnat de Belgique de dimanche", explique-t-il. "Et c'est toujours le cas. Même si, vu ma forme actuelle et mes victoires, ce n'est pas une décision facile à prendre : car j'aime le cyclo-cross et le Mondial est un rendez-vous important."

Mais il veut la meilleure préparation possible pour les grandes classiques du printemps. Dont le tour des Flandres et Paris-Roubaix, qu’il rêve de remporter. Pour être le plus frais possible sur les monuments au profil flandrien, il veut éviter le décalage horaire de ce déplacement. Si le Mondial avait été organisé en Europe, il y aurait sans doute participé.

Il fera donc sa dernière apparition dans les labourés cet hiver dans le sable de Middelkerke. Avec la logique pression du favori ("comme chaque année", précise-t-il dans un sourire) et une belle confiance encore accumulée avec ce succès conquis quasiment dans son jardin, ce mercredi, à Herentals.