Merlier a débloqué son compteur à Tirreno-Adriatico: "Une étape, c’est super, mais j’en veux plus"
Dès le premier sprint, Tim Merlier a pu faire parler sa pointe de vitesse. Le voici lancé !
Publié le 09-03-2022 à 07h56
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Il n’a pas fallu longtemps à Tim Merlier pour enlever son premier succès de la saison. Pour diverses raisons, le Flandrien n’avait jusqu’ici pu réellement faire l’étalage de sa pointe de vitesse qu’une seule fois, à l’arrivée de la deuxième étape du Tour d’Algarve où Fabio Jakobsen l’avait devancé, ce dont personne ne doit prendre ombrage.
Mais les sprinters sont comme les buteurs, seule la victoire peut les contenter et forcément, le coureur d’Alpecin-Fenix allait commencer à devenir de plus en plus nerveux au fil des jours. Sa dernière victoire datait déjà du 2 septembre 2021, lors de la quatrième étape du Tour du Benelux. Voilà pourquoi, ce premier succès, acquis dès le premier sprint de la Course des Deux Mers, permet à l’ancien champion de Belgique de retrouver sourire et surtout confiance.
"Il a d'abord fallu survivre aux différentes côtes", expliqua Merlier dont de nombreux adversaires avaient été lâchés dans les bosses, avant de revenir sur la fin, comme Mark Cavendish ou Jordi Meeus, lequel peine à combler son retard de condition après avoir été malade. "Dans les derniers kilomètres, on était gêné par le soleil et on n'avait pas les écarts (NdlR : par rapport à Marc Soler échappé). Le plus important, c'était d'être devant au dernier virage à trois kilomètres, car après le vent venait dans le dos et mes équipiers m'y ont bien positionné. Ensuite, c'est devenu très chaotique, j'ai longtemps été enfermé, mais ça a fini par s'ouvrir. J'ai suivi mon train jusqu'aux 500 mètres. Après, c'était à moi de parler et j'ai pu effectuer le sprint que je voulais et prendre de la vitesse pour m'imposer."
L’Italie réussit donc à l’ancien champion de Belgique. En 2020, c’est sur Tirreno, alors déplacée en septembre, qu’il avait conquis, dans la sixième étape à Senigallia, le premier succès international de sa jeune carrière sur route, lui qui a déjà 29 ans, mais a longtemps tenté sa chance dans les labourés. L’an passé, c’est au Giro que Merlier avait gagné une première fois sur un grand tour, à Novare.
"C'est vrai, je me sens bien ici, ça me réussit, je suis toujours heureux de revenir, c'est en Italie que j'ai gagné pour la première fois en WorldTour", sourit encore celui qui a apporté à la Belgique une 46e victoire d'étape sur la Course des Deux Mers depuis sa création en 1966. "C'est vraiment super d'enlever ici en Italie mon premier succès de cette saison. Je pense (sourire) que la presse était plus nerveuse que moi, mais ma forme était déjà très bonne, mais je n'avais pu la concrétiser par de bons résultats. Je suis heureux d'avoir déjà pu gagner ce premier sprint. Bien sûr, j'aimerais de nouveau m'imposer et dès demain (ce mercredi) si possible, mais le premier objectif de l'équipe sur cette course est déjà atteint, mais on va essayer d'en avoir plus."
"Tim va être rassuré"
Cameron a bien choisi son jour. La compagne de Tim Merlier est arrivée ce mardi pour suivre quelques étapes de Tirreno. Dès le premier jour, l’homme de sa vie a pu lui offrir les fleurs du vainqueur.
"Nous sommes arrivées ce matin avec la maman de Tim",
expliquait la jeune femme quelques instants après l’arrivée.
"Il est content et soulagé, c’est sa première victoire de la saison et il aurait aimé qu’elle arrive plus vite encore."
La fille de Frank Vandenbroucke est très heureuse pour son partenaire. "Tim va être rassuré et cela va lui donner confiance pour la suite, il sait encore sprinter, rigolait-elle. Il ne doutait pas réellement, mais les premières courses ne lui avaient pas permis jusqu'à maintenant de sprinter vraiment une seule fois, en Algarve, où il avait fini deuxième derrière Jakobsen ce qui n'est pas honteux. À Kuurne, dont il avait fait un vrai objectif, il avait été enfermé donc il était un peu dans le flou."
Cameron espère maintenant que la série va se poursuivre et même très vite. "Il a gagné facilement et mon papy (NdlR : Jean-Jacques, le père de Frank) m'a envoyé un message pour me dire que des sprinters avaient été lâchés, c'est la preuve que Tim est en forme. Nous restons jusqu'à vendredi puis on retourne en Belgique, on verra trois étapes, mais je pense qu'il n'y a que la prochaine qui puisse lui convenir (sourire)."
