Van Aert a levé le pied à Paris-Nice: “Je me suis renseigné sur les délais”

"Je me suis renseigné sur les délais", a-t-il commenté à l'arrivée, avant de monter sur le podium protocolaire pour y recevoir un nouveau maillot vert. Tout en gardant le sourire : son maillot jaune reste dans l'équipe, sur les épaules, désormais, de son coéquipier Primoz Roglic. "C'était vraiment une journée difficile", raconte van Aert. "Ça a été très dur pour contrôler l'échappée avec l'équipe. Ensuite, quand les Arkea-Samsic ont accéléré dans la dernière ascension, mes jambes ont accusé le coup et mon cerveau a pris la décision de terminer un peu plus tranquillement !"

Avec un regard porté vers le mois d’avril, vers les monuments du printemps, avec le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Qu’il ne veut plus aborder avec de la fatigue dans les jambes. Van Aert n’a plus voulu aller au bout de lui-même, comme à Tirreno-Adriatico l’an passé, quand il s’était mis dans le rouge (comme de nombreux autres coureurs du peloton !) pour se tester sur une épreuve d’une semaine et tenter de rivaliser avec Tadej Pogacar.

"Le fait de m'être relevé sera sûrement un avantage lorsqu'il faudra que j'aide Primoz pendant le week-end, et puis j'ai aussi les classiques dans un coin de mon esprit", confirme van Aert.

Du boulot, il y en aura sur les trois dernières étapes accidentées. Y compris ce vendredi, sur la plus longue journée de ce Paris-Nice, avec 213 bornes au compteur, en direction d'Aubagne, pour entourer Roglic. Qui est déterminé à remporter le classement final après sa mésaventure de l'an passé, quand il avait chuté plusieurs fois lors de la dernière étape de l'épreuve française. Raison pour laquelle le Slovène tient à rester prudent avant d'aborder les étapes plus difficiles. "Je sais par expérience qu'il peut encore se passer beaucoup de choses", a-t-il commenté avec un sourire.

Le nouveau raid de McNulty

L’Américain s’est à nouveau imposé au bout d’une longue échappée.

Si Tadej Pogacar fait des merveilles à nouveau en ce début de saison, son équipe UAE impressionne sur tous les fronts. Très active sur le marché des transferts cet hiver avec les arrivées de George Bennett, de Marc Soler et de Joao Almeida pour mieux entourer encore le double vainqueur du Tour de France, elle a cumulé les succès en 2022. La formation des Émirats arabes unis est l’équipe la plus victorieuse de la saison, avec 15 succès. Avec la nouvelle victoire de Pogacar sur la Course des Deux Mers, ce jeudi. Mais aussi avec celle de Brandon McNulty à Paris-Nice. L’Américain de 23 ans s’est à nouveau imposé en solitaire, au bout d’une très longue échappée, sa marque de fabrique. Comme il l’avait fait sur la première course de l’année, sur la journée d’ouverture du Challenge de Majorque, ou comme sur la Faun-Ardèche Classic, qui empruntait des parcours similaires à la cinquième étape de la Course au Soleil.

"J'ai réalisé au matin qu'il s'agissait des mêmes routes empruntées lors de mon précédent succès en France", commente la pépite de Phoenix, très heureuse de remporter sa première victoire en catégorie WorldTour. "J'avais perdu toutes mes chances au niveau du classement général car j'étais tombé sur l'étape des bordures. Mais j'ai réussi à récupérer de ma chute et je voulais m'échapper sur cette étape. Je me suis dit : ça passe ou ça casse."

Mais avec lui, quand il est dans une attaque, ça passe souvent !