Evenepoel s'est effondré à Tirreno-Adriatico: "J’avais vu que Remco souffrait"
Dès la première ascension du Monte Carpegna, Evenepoel a lâché prise. À l’arrivée, il a déboursé quatre minutes.
Publié le 12-03-2022 à 20h15
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Remco Evenepoel avait raison en début de semaine de ne pas se mêler aux sprints bonifications durant lesquels Tadej Pogacar s’était employé à conquérir quelques secondes par-ci, par-là. Ce samedi, le Brabançon, auquel n’aura pas porté chance le maillot cyclamen (qu’il portait par procuration car sans cela, avec le bleu de leader et le blanc de meilleur jeune, Pogacar aurait été un peu engoncé), le Brabançon, donc, a subi une lourde défaite et laissé plus de quatre minutes dans la bagarre.
Onzième au général, il finira aux portes du top 10 cette 57e Course des Deux Mers, dont il avouait ambitionner le podium.
Dès que la route s’est élevée peu après le premier des trois passages sur la ligne d’arrivée à Carpegna, alors qu’il restait 35 km et que le groupe des meilleurs abordait les pentes les plus rudes de la montagne de Marco Pantani, Evenepoel, incapable de suivre le rythme des UAE et des Barhain, lâcha prise. Même si Julian Alaphilippe, lancé en éclaireur, l’a alors attendu, le Belge a inexorablement lâché du lest.
Le coureur de Quick Step Alpha Vinyl aurait pu se relever mais il s’est battu jusqu’au bout et a même repris un peu de temps sur la fin. Semble-t-il, car les écarts pris avec le GPS des motos de la télévision sont sujets à caution. C’est la seule note positive à garder de ce mauvais jour tout aussi inquiétant. Dont on ne connaîtra pas les raisons car, à l’arrivée, Evenepoel refusa de parler pour rejoindre le bus de son équipe.
Heureusement, Tadej Pogacar vint, lui, éclairer notre lanterne et trouver une explication à la défaillance du Belge.
"On m'a dit à l'oreillette qu'il était lâché. Avant cela, j'avais vu qu'il souffrait, ce qui fut le cas de beaucoup de coureurs qui ont été à la peine à cause du froid", témoigna le Slovène.
Tout cela ne serait donc qu’un coup de froid…