Malgré sa victoire sur l'étape reine, Roglic préfère rester prudent
Vainqueur de l’étape reine, le Slovène a conforté son maillot jaune mais garde en mémoire sa désillusion sur la dernière étape de la Course au Soleil 2021.
Publié le 13-03-2022 à 08h43 - Mis à jour le 13-03-2022 à 08h44
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Il n’a pas tremblé, Primoz Roglic. Le Slovène a géré de main de maître l’étape reine de Paris-Nice. Il a conforté son maillot jaune en s’imposant en costaud au sommet du Col de Turini. Il n’a pas semblé inquiet quand il a été attaqué sur les pentes de la dernière ascension. D’abord avec une offensive d’Adam Yates, à sept kilomètres de l’arrivée. Ensuite avec une accélération de Nairo Quintana. Ou encore avec les tentatives de Daniel Felipe Martinez et de Simon Yates. Il s’est même payé le luxe de contrer ces attaques, d’appuyer ensuite les relais pour assurer que personne ne revienne de l’arrière.
Seul le Portugais Joao Almeida est parvenu de justesse à faire la jonction avant le sprint, mais il a directement payé son effort quand Primoz Roglic a accéléré pour aller chercher la victoire d'étape. Synonyme de premier succès de la saison pour Primoz Roglic, puisque, s'il est leader depuis jeudi, il ne s'était pas encore imposé cette année. "C'est bon de gagner au sommet d'une aussi longue ascension", commente le solide leader de la Course au Soleil en référence à cette montée de 14,9 kilomètres à 7,3 % de moyenne. "C'était une étape difficile, avec un gros rythme dès le début. Le tempo était élevé. Mais j'avais les jambes. Tout le monde était à la limite, et nous avons dû régler cela au sprint, personne n'a réussi à partir seul. J'ai pu suivre les autres quand ils ont attaqué et j'avais encore une bonne accélération pour pouvoir m'imposer. C'est bien d'avoir une confirmation que je suis à ce niveau-là, que j'ai le bon rythme. "
Il lui reste une étape à tenir, ce dimanche, autour de Nice, pour remporter le classement final. Sur une étape courte, avec 115 bornes et de nombreuses ascensions. Cela promet d'être intense ! "La dernière étape est toujours la plus dure", confirme Primoz Roglic. "Ce sera une étape super dynamique et il faudra rester super concentré.
Le Slovène reste prudent. Il reste sous la menace de Simon Yates ou de Daniel Felipe Martinez. Mais aussi d'un coup du sort. Il n'a pas oublié ses déboires de l'an dernier, sur l'ultime étape de Paris-Nice, alors qu'il avait le maillot jaune sur le dos. Il avait chuté à deux reprises, perdant tout sur cette dernière journée. "J'ai bien évidemment en tête le souvenir de l'année dernière", ajoute-t-il dans un sourire, avec sa pointe d'humour habituelle.
Parmi ses adversaires, Simon Yates se montre impatient à l'idée de disputer cette courte dernière étape. "Que j'apprécie", raconte le grimpeur de la formation Bike Exchange. "Tout en sachant que Primoz est vraiment très costaud. J'ai tenté sur cette avant dernière étape. Cela aurait pu mieux finir. Mais cela aurait pu être pire, aussi. Je m'en contente, donc. Je suis sur le podium du classement général. Je ne sais pas si ce sera possible d'aller rechercher Primoz Roglic pour le maillot jaune, mais je m'attends à des tentatives des Ineos-Grenadiers (NdlR : Daniel Felipe Martinez et son frère Adam Yates). Je vais peut-être rouler de manière défensive…"