Milan-Sanremo: deux grands favoris et plein d’absents
Milan-Sanremo et son extrême longueur lancent la série des classiques printanières.
Publié le 19-03-2022 à 10h55 - Mis à jour le 19-03-2022 à 13h16
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Le premier des cinq monuments lance la campagne des classiques printanières qui se terminera dans cinq semaines avec Liège-Bastogne-Liège. Deux grands favoris, un parcours dont la longueur est la principale difficulté et une belle brochette d’absents qualifient ce 113e Milan-Sanremo.
Deux grands favoris et des outsiders en pagaille
La Classicissima est souvent comparée à une loterie. De toutes les classiques, elle est celle qui semble la moins difficile même si son palmarès ne recense que des grands noms. Cette année pourtant, son plateau a été raboté par de nombreux forfaits. Tadej Pogacar, que les récents succès (Tour UAE, Strade, Tirreno) ont bombardé en position de favori à égalité avec Wout Van Aert, a même failli venir enrichir la liste des absents car le Slovène a souffert d’un refroidissement au sortir de Tirreno. Mais de son propre aveu, il va de mieux en mieux.
Derrière les deux grands, il reste néanmoins de nombreux candidats à la victoire, tant la classique italienne fait rêver.
Un parcours atypique
La Primavera est de toutes les classiques celle qui est restée la plus fidèle à son parcours historique. Bien sûr, le Poggio n’a été introduit sur le tracé qu’en 1961, Girardengo, Bartali ou Coppi ne l’ont donc jamais escaladé, et la Cipressa a dû attendre 21 ans de plus pour faire son entrée sur le parcours. Merckx ou Van Looy n’y ont jamais couru.
Ces dernières années, des travaux, des glissements de terrain ou la pandémie de coronavirus ont conduit aussi les organisateurs à modifier leur itinéraire, mais il retrouve ses caractéristiques récentes. Le Turchino, qui fait la charnière entre la plaine du Pô et la Riviera, fait son retour. C’est son extrême longueur, près de 300 km, qui fait sa principale difficulté avec les côtes de sa finale.
Un vent favorable aux attaquants dans la finale
Milan-Sanremo sera courue ce samedi par temps sec et ensoleillé. Il fera doux, entre 11° au départ et 16-17° à l’arrivée sur la Via Roma, mais venteux après le passage au Turchino. Sur la Riviera, les coureurs trouveront un vent de nord-ouest soufflant à plus de 30 km/h, avec des rafales supérieures à 40 km/h, qui deviendra favorable aux attaquants dans la finale, à partir de la zone des capi.
Une impressionnante liste d’absents
Cette année, la liste des coureurs malades ou blessés contraints à déclarer forfait est impressionnante. Un top 10 des absents aurait fière allure avec les anciens vainqueurs Jasper Stuyven, Julian Alaphilippe, Vincenzo Nibali et John Degenkolb, deux qui finirent deuxièmes Caleb Ewan et Oliver Naesen, ou les habitués du top 10 dans les classiques Sonny Colbrelli, Matteo Trentin, Sam Benett ou Yves Lampaert. Sans parler de ceux qui n’ont pas inscrit la course à leur programme mais sont en forme, Tim Merlier, Remco Evenepoel, Dylan Groenewegen ou Mark Cavendish, lui aussi ancien lauréat.