Philippe Gilbert dispute sa dernière Primavera: "Milan-Sanremo est tellement différente des autres classiques"
Pour sa dernière participation, Philippe Gilbert ne se fait pas trop d’illusions, d’autant que Caleb Ewan est absent.
Publié le 19-03-2022 à 11h36 - Mis à jour le 19-03-2022 à 13h16
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L’équipe Lotto-Soudal a dû encaisser un coup dur ce vendredi avec l’annonce du forfait de Caleb Ewan. Le sprinter australien de la formation belge avait fait son grand objectif de la Primavera, où il s’était classé deux fois deuxième, en 2018 et l’an dernier. Malade, il a dû renoncer à une course qu’il avait préparée, laissant à Philippe Gilbert le leadership de son équipe.
"C'est une mauvaise nouvelle pour l'équipe, on peut comparer son forfait à sa chute et son abandon au Tour de l'an dernier, c'est un mauvais moment pour lui et pour l'équipe", a reconnu le Liégeois ce vendredi après-midi depuis Milan. "C'était un des favoris et une grande chance pour l'équipe. Tout le groupe était articulé autour de lui et voilà qu'il est absent. C'est étrange, mais c'est comme cela, on va courir malgré tout demain et on sera offensif."
Il n’est pas sûr que pour le Wallon, cette absence soit une bonne chose.
"Il faut être réaliste", dit Philippe Gilbert. "Ce n'est pas pour autant que je peux dire que je vais obtenir un bon résultat. J'ai été malade il y a quelques semaines, je ne suis pas dans la meilleure forme, les bons résultats me font défaut, mais, évidemment sans Caleb, c'est une opportunité qui s'offre à moi. Si j'ai les jambes, je saisirai cette possibilité."
Pour l’équipe de John Lelangue, sans Ewan, la tactique sera différente.
"On va devoir être plus offensifs", reconnaît Gilbert qui ne pense même pas pouvoir bénéficier de son expérience. "Mais Milan-Sanremo est tellement spéciale, c'est une course différente des autres classiques. À Paris-Roubaix ou au Tour des Flandres, on peut essayer à tellement d'endroits différents, sur chaque secteur pavé ou dans chaque côte. Ici, on peut attaquer au Turchino, qui est tellement loin, et surtout à la Cipressa ou au Poggio. Mais tout le monde le sait et une attaque à ces endroits ne surprendra personne. Quant à moi, je ne peux pas dire que je vais tirer parti de ma connaissance du parcours. C'est une course facile dont on dispute la plus grande partie en pilotage automatique. Il y a bien quelques virages techniques dans la descente du Turchino ou dans celle de la Cipressan, mais c'est tout. Encore une fois, c'est différent des Flandres ou de Roubaix où il faut avoir couru plusieurs fois pour connaître le parcours."
Pour Gilbert aussi, le lot des grands favoris se résume à deux hommes.
"Avec Pogacar et Van Aert", dit-il, "on a les deux grands noms de cette édition."
La Primavera est le seul monument à manquer au palmarès de Gilbert.
"J'ai fini deux fois sur le podium mais c'est en 2007, quand j'avais attaqué sur le Poggio avec Ricco que je suis passé le plus près du succès", affirme-t-il. "Je ne sais toujours pas pourquoi, mais il avait refusé de collaborer après la descente et on avait été repris…"