Wout van Aert déçu de ne pas avoir pu sprinter pour la victoire sur Milan-Sanremo: "Je cours pour gagner, d’autres pour un podium…"
Huitième au bout de la Via Roma, Wout van Aert pestait contre l’attentisme de certains de ses rivaux.
Publié le 21-03-2022 à 10h08 - Mis à jour le 21-03-2022 à 10h09
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/SKQ2EVIV4NGKVNKUIKYGHMVNVU.jpg)
"Je n'ai pas de regret, mais je suis déçu…" Huitième au bout de la Via Roma samedi en fin d'après midi, Wout van Aert n'a pas épinglé à sa boutonnière le premier monument d'un printemps durant lequel il endossera encore plusieurs fois le costume de grand favori. Au-delà du duel annoncé entre le champion de Belgique et Tadej Pogacar, la finale de ce Milan-Sanremo aura été marquée par l'emprise sur la course de leur formation respective… pourtant reparties toutes deux bredouilles puisque le double vainqueur du Tour s'est, lui, classé cinquième. "Pendant près de 200 kilomètres, nous avons été pratiquement les seuls à travailler en tête de peloton, commentait l'Anversois. Lorsque les UAE sont venus assurer un gros tempo dans la Cipressa, je me suis dit que c'était une bonne chose car cela allait opérer une grosse sélection et éliminer certains sprinters."
Une grande lessive qui amena un groupe de tête d'une trentaine d'hommes seulement à se présenter au pied d'un Poggio sur lequel Pogacar multiplia les attaques, passant à l'offensive à trois reprises. "Je crois que j'ai lâché trop de cartouches en cherchant à répondre à chacun de ces mouvements, continuait van Aert. J'ai dû vraiment m'employer pour le suivre à chaque fois car ces attaques étaient vraiment tranchantes et intenses. Parfois, il est plus facile de suivre le mouvement quand on est un petit peu plus loin et pas dans sa roue mais d'un autre côté il est important d'être aux premières loges car on ne sait jamais quelle offensive sera la bonne…"
Passé au sommet de la dernière difficulté dans un petit groupe de tête alors également composé de Pogacar, van der Poel, Kragh Andersen et Mohoric, le Campinois a vu la possibilité d'une victoire lui filer entre les doigts lorsque le champion de Slovénie s'isola en tête au début de la descente. "Tout le monde sait qu'il est un des meilleurs du peloton dans cet exercice, continuait van Aert. Lorsqu'il a pris une avance d'une dizaine de mètres, j'ai tout de suite compris que cela constituait un grand danger et qu'on risquait bien de ne plus le revoir. Mais, comme toujours sur cette course, un jeu de bluff s'est installé dans notre groupe de poursuivants. La collaboration n'était vraiment pas bonne et optimale. En toute franchise, je pense pouvoir dire que j'ai couru pour gagner au même titre d'ailleurs que Mathieu van der Poel. Mais plusieurs gars qui étaient alors avec nous ont pour leur part agi pour assurer un podium. C'est évidemment leur droit le plus strict, mais ce n'est pas la manière dont, pour ma part, je vois la course…"