Cavalier, Alaphilippe en Cupidon et Cancellara comme modèle: cinq choses à savoir sur Kasper Asgreen, le tenant du titre du Tour des Flandres
Cinq choses à savoir sur Kasper Asgreen, le vainqueur sortant du Tour des Flandres.
Publié le 01-04-2022 à 07h30 - Mis à jour le 01-04-2022 à 07h31
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Il a troqué son maillot de champion du Danemark, avec lequel il a remporté le Ronde il y a un an, contre l’habituel maillot de Quick-Step Alpha Vinyl. C’est peut-être un détail pour vous mais pour Patrick Lefevere, ça veut dire beaucoup. Car depuis le début de la saison en Belgique, le Wolf Pack est trop peu en vue.
L’anonymat dans lequel l’équipe belge a terminé ‘À travers la Flandre’, ce mercredi, en est encore la preuve. L’objectif avant le Ronde de ce dimanche est donc clair : prendre sa revanche. Et les regards se tournent vers un homme : Kasper Asgreen. Même s’il était un peu juste sur les routes de l’E3 (10e) puis de Gand-Wevelgem (32e), le vainqueur sortant du Ronde aborde la course avec un costume de sérieux outsider. Voici cinq choses à savoir sur le Danois.
1.Il a une passion pour le dressage. Il n'y a pas que sur son vélo que Kasper Asgreen est à l'aise. Le colosse (1m92) excelle également dans l'art du dressage, sa passion. Il l'a pratiquée durant plusieurs années lorsqu'il était enfant… et il a gardé de beaux restes. En novembre 2020, une vidéo d'Asgreen lors d'un passage au centre d'équitation de son compatriote et ami de longue date Andreas Helgstrand, médaillé de bronze olympique de la discipline à Pékin, avait fait le buzz tant la maîtrise était impressionnante. "C'est comme le vélo : cela ne s'oublie jamais", avait commenté Helgstrand.
2.Il déteste le home-trainer en hiver. Excellent rouleur (il est triple champion du Danemark de contre-la-montre), Kasper Asgreen se distingue par une impressionnante endurance. Elle provient d'un travail foncier réalisé en hiver, sur les routes danoises. Parfois en compagnie de Mikkel Honoré mais surtout loin des home-trainers. Ne lui parlez pas de Zwift ou de Rouvy, Asgreen s'entraîne à l'ancienne : dans le froid, même quand les températures descendent en dessous de zéro degré.
"Au Danemark, cela ne fait pas partie de nos habitudes", expliquait le coureur de 27 ans dans un entretien à L'Équipe il y a quelques mois. "On s'entraîne à l'extérieur. Cela n'a pas de sens de rester dans son garage. J'ai un home-trainer chez moi mais il n'est même pas adapté à mon vélo, qui a des freins à disques. Quand on est bien couvert, on ne sent rien. Et après, quand on arrive en Flandre, tout semble plus facile. C'est comme un jeu pour nous." Cela tombe bien : on annonce un maximum de 8 degrés dimanche. L'été indien pour Asgreen.
3.Il a rencontré sa compagne grâce à Julian Alaphilippe. Si vous êtes abonné aux réseaux sociaux de Kasper Asgreen, vous n'êtes pas passé à côté de la femme avec qui il poste régulièrement des photos sur et en dehors du vélo : sa compagne Gabrielle Pilote Fortin. Également cycliste professionnelle (au sein de l'équipe féminine de Cofidis), la Canadienne de 28 ans est la première supportrice du coureur de Quick-Step Alpha Vinyl. Les deux amoureux se sont rencontrés en janvier 2019, lors d'un stage hivernal à Calpe, en Espagne. Gabrielle y roulait avec Julian Alaphilippe, avec qui elle est amie depuis plusieurs années (elle l'a connu à ses débuts en France avec l'équipe Futuroscope) et Asgreen s'est joint à eux. "On s'est parlé 15 minutes sur le vélo et il m'a invitée à prendre un verre deux jours plus tard. Et en juin, on emménageait ensemble !", expliquait-elle au quotidien canadien La Presse. Depuis lors, les deux tourtereaux semblent filer le parfait amour.
4.Il a terminé son premier Tour des Flandres sur le podium alors qu'il était équipier. Grand fan des classiques pavées depuis qu'il a grandi avec les images du film Un dimanche en enfer, tourné par la télé danoise en marge de Paris-Roubaix 1976, Kasper Asgreen avait fait sensation en 2019, lors de sa première participation au Ronde. Un an après son arrivée au sein du Wolf Pack, il y participait comme équipier. Son job lors du briefing matinal : être le fidèle lieutenant d'Yves Lampaert et Bob Jungels. Asgreen a finalement terminé la course à la deuxième place, derrière Alberto Bettiol, sauvant en partie la journée de son équipe. Après la course, Lampaert n'avait pas caché son admiration pour son jeune équipier (24 ans à l'époque). "C'est un talent phénoménal qui sait tout faire. On va beaucoup entendre parler de lui." Une phrase qui a pris des allures de prophétie.
5.Son modèle est… Fabian Cancellara. Kasper Asgreen a essayé de ne pas le crier trop fort lors de son premier entretien avec Patrick Lefevere. Mais son modèle a été l'ennemi de Quick-Step durant de nombreuses années : Fabian Cancellara. "Ses capacités dans le contre-la-montre et son aisance sur les classiques pavées cadraient plutôt bien avec le profil du coureur que j'ambitionnais de devenir."