Le plan parfait d’Evenepoel, nouveau leader au Pays basque
Remco a pris la tête du classement général du Tour du Pays basque.
Publié le 08-04-2022 à 22h46 - Mis à jour le 08-04-2022 à 22h47
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"Je crois que je peux être fier de moi ! Endosser le maillot jaune de leader à la veille de l’arrivée finale sur l’une des courses par étapes WorldTour les plus difficiles de la saison et avec un tel plateau, cela me laisse sans voix…"
En dépit de la pluie froide qui arrosait ce vendredi soir les hauteurs de Mallabia et une bonne partie du Pays basque, Remco Evenepoel avait un sourire jusqu’aux oreilles !
Dauphin de Primoz Roglic pour cinq petites secondes au matin de la 5e étape du Tour du Pays basque, le Brabançon a réussi un impressionant tour de force en créant un mouvement décisif à 19 km de l’arrivée. Derrière le duo Soler-Rodriguez alors en tête de course, le coureur de chez Quick-Step Alpha Vinyl a placé une offensive tranchante et emmené dans son sillage six hommes dont Vingegaard et Martinez, des équipiers de Roglic et Yates piégés par un très beau coup tactique couvert par le champion du monde Julian Alaphilippe.
"Je suis super content que le plan que nous avions évoqué lors du briefing matinal ait pu être ainsi mis en application et réussir, continuait Evenepoel. J'ai placé mon attaque sur une partie plane qui succédait à des rampes assez sévères. Un moment lors duquel tout le monde cherche à récupérer. Je voulais que l'intensité reste élevée et j'ai donc senti que c'était l'instant pour tenter un truc."
Troisième au sommet d'une montée finale que certains ont déjà rebaptisée "le Mur de Huy basque" en raison de ses passages à près de 20 %, le coureur de Schepdaal a contourné chacun des pièges d'un dernier kilomètre chaotique marqué par la chute de Vingegaard et Vlasov qui ont franchi la ligne… à pied. "L'Espagne et la pluie, cela fait rarement bon ménage, souriait Evenepoel. C'était vraiment glissant par endroits sur des pentes très raides. Lorsque les deux coureurs qui me précédaient sont tombés juste devant moi, j'ai perdu quelques secondes et n'ai pu boucher le trou sur Daniel Martinez qui me talonne au général pour deux petites secondes au classement général. Il ne reste qu'une étape mais même si rien n'est fait, j'espère vraiment pouvoir monter à nouveau sur le podium ce samedi avec le maillot jaune sur les épaules."
Visionnaire, le Brabançon avait lancé en milieu de semaine que la victoire se jouerait sur l’étape reine (135,7 km en dents de scie acérées avec ascensions officiellement répertoriées) et sa redoutable ascension finale (4,1km à 10,5 %, passages à 16 %) au menu de ce sixième jour de course.
Il ne s’était pas trompé !