Pas au mieux de sa forme, Alaphilippe espère la journée parfaite dimanche: “On a un beau duo avec Remco”
Cette année, le double champion du monde n’est pas le grand favori. Et s’il en profitait ?
- Publié le 22-04-2022 à 20h08
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Depuis sept ans, Julian Alaphilippe tourne autour de la victoire dans la Doyenne. En 2015 puis l’an passé, il s’y est classé deux fois deuxième. Et même une troisième fois, si l’on considère l’édition 2020 où, après avoir cru gagner, il s’était fait coiffer sur la ligne par Roglic puis déclasser à la cinquième place pour sprint irrégulier. On peut ajouter sa quatrième place en 2018, quand Bob Jungels, son équipier d’alors, avait triomphé en solitaire pour la dernière arrivée à Ans.
"J'ai tout à gagner dimanche", avoue le Français. "Je n'y ai jamais gagné mais c'est souvent passé tout près. C'est une course qui me convient bien, j'y ai souvent été acteur, mais elle ne m'a pas souri jusqu'ici. Il me manque la victoire. Depuis ma première participation, je dis que je rêve de la gagner. C'est une des plus belles courses de l'année, un monument. Tous les coureurs ont du respect pour cette course. J'ai toujours dit que je voulais en ajouter d'autres à Milan-Sanremo. Année après année, Liège-Bastogne-Liège a été le fil conducteur de la première partie de ma saison."
Un début d’année qui, cette fois, a été perturbé pour le double champion du monde qui aurait aimé mettre plus souvent en évidence son beau maillot arc-en-ciel, lui qui n’a remporté qu’une course en 2022, une étape du Tour du Pays basque.
"J'ai vécu des débuts de saison bien meilleurs que celui-ci", avoue le coureur de Quick-Step Alpha Vinyl. "Entre ma maladie (une grippe fin janvier) et mes chutes (aux Strade et à la Flèche brabançonne), j'ai accumulé les contretemps. Bien sûr, ce maillot est lourd à porter, mais c'est agréable et c'est un honneur de l'avoir et de courir avec et ce jusqu'au mois de septembre."
Julian Alaphilippe a hâte d’être dimanche. Curieusement, il se sent libéré depuis la Flèche wallonne où il s’est classé quatrième, sans jamais avoir pu inquiéter les trois coureurs qui l’ont précédé.
"Liège, c'est un grand objectif, j'aurai de la pression, mais moins que mercredi où j'avais tout à perdre", dit-il. "Les gens auraient trouvé normal que je gagne puisque je l'ai fait trois fois et au-delà de la deuxième place, on aurait trouvé ça nul. Finalement, je n'étais pas loin, mais Dylan Teuns était très fort. Je n'avais pas les jambes pour accélérer quand il est parti, mais après la course, je me sentais comme libéré."
S’il n’est pas cette fois le grand favori de la Doyenne, Alaphilippe en reste un des principaux prétendants.
"On a un beau duo avec Remco", assure-t-il. "Il nous faudra une bonne tactique."