Mark Cavendish est de retour sur le Giro: "La dernière fois que je suis venu, j’ai gagné cinq fois"
De retour sur le Giro après neuf ans, Mark Cavendish (36 ans) est confiant et relax.
- Publié le 05-05-2022 à 09h23
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Nerveux, lui ? Cela fait bien longtemps que Mark Cavendish ne l’est plus. Le mot détendu convient, par contre, bien mieux à son caractère et à sa mentalité, à quelques heures du départ du sixième Tour d’Italie de sa carrière.
"Je suis bien préparé donc j'ai toutes les raisons d'être relax", sourit malicieusement, le sprinteur de Quick--Step Alpha Vinyl, qui sera le leader de la formation belge durant les trois prochaines semaines.
Une tâche qu'il semble prêt à assumer, même si ce grand tour arrive tôt dans sa saison, après sa blessure hivernale. "Comme j'ai gagné des courses, les gens ont tendance à oublier que je me suis blessé cet hiver (pneumothorax et côtes cassées lors des Six Jours de Gand) et cela n'a pas été facile d'être prêt, reconnaît le Cav'. J'ai dû redoubler d'efforts, travailler très dur. Mais je me sens prêt. Je suis dans la même forme que l'an passé."
Ce qui promet. Et lui donne envie de répondre présent sur les étapes qui vont convenir aux sprinteurs. Elles devraient être au nombre de sept. "Il y a quelques opportunités, c'est vrai, et c'est assez excitant."
Pour Cavendish, cette participation au Giro est surtout synonyme de retour. La dernière fois qu'il s'était présenté au départ du Tour d'Italie, c'était en 2013. Et cela lui rappelle des bons souvenirs. "J'avais gagné cinq étapes et le maillot rouge du classement par points (mais aussi le classement Azzuri d'Italia et celui de la combativité)", se remémore-t-il avec plaisir.
Mais à 36 ans, il est bien conscient qu’il ne sera pas, cette fois, en mesure de faire une telle razzia.
"Le classement par points n'est jamais dans ma tête avant le départ d'une course, explique le natif de l'île de Man. Il est réservé à des coureurs qui ont cette capacité à être constant et je ne suis pas vraiment ce type de gars. Je sais que je vais louper des opportunités."
Cela pourrait déjà être le cas dès vendredi, avec une première étape toute plate mais qui se termine en légère montée, avec 5,5 kilomètres à 4,2 % de pente moyenne.
Cela devrait être un peu beaucoup pour Cavendish, qui ne fait pas partie des favoris pour être le premier porteur du maillot rose, exploit qu’il avait réalisé en 2013. Les pentes plus compliquées arriveront, elles, bien plus tard.
"Le Giro a toujours des étapes sauvages et on sait que ce sera encore le cas cette année, ne cache pas le Britannique. Je vais faire mon maximum pour terminer le travail des mes équipiers. Pour être honnête, je suis content de l'équipe qui se trouve autour de moi. Elle est très forte et il y a une excellente entente entre nous, sur et en dehors du vélo."
C’est l’atout numéro un du Wolfpack. Et c’est aussi ce qui lui permet d’être aussi détendu à quelques heures du Grand Départ à Budapest.
"Je ne veux pas me disputer avec Jakobsen…"
Succinct dans ses réponses en conférence de presse, Cavendish a été plus prolixe dans le podcast The Breakdown. Il a évoqué la possibilité de participer au Tour de France pour y battre le record de victoires d'étapes d'Eddy Merckx (34), même si Jakobsen devrait lui être préféré. "Il ne devrait pas y avoir de rivalité entre nous car nous nous sommes toujours soutenus. Malheureusement, cela entraîne un peu de frictions. Mais je ne veux pas me disputer avec un ami", a précisé Cavendish.