Le taureau Arnaud de Lie a encore frappé au Tour de Wallonie: "Un succès ici, c’est spécial!"
Arnaud De Lie s’est imposé avec une belle avance devant ses supporters à Rochefort.
Publié le 26-07-2022 à 07h31 - Mis à jour le 26-07-2022 à 07h32
L’intensité est montée d’un coup. La clameur du public présent en nombre dans les rues de Rochefort a été forte. Un seul prénom revenait dans les encouragements des supporters dans les dernières minutes de la troisième étape de ce Tour de Wallonie, celui d’Arnaud ! Et l’explosion a été vive et belle quand De Lie a franchi la ligne d’arrivée en vainqueur, avec une belle avance sur l’Érythréen Biniam Girmay.
La joie du jeune prodige wallon était largement visible et communicative. Tout comme celle de ses proches. Le très rapide coureur de Lescheret s’est imposé devant les siens. Devant ses parents, sa sœur, sa petite amie à qui il a offert le bouquet du vainqueur, devant ses supporters avec leur drapeau à l’effigie du taureau. Et même devant Oscar, le chien de la ferme familiale, qui se tenait bien sagement au pied du podium protocolaire. Entretien avec le néo-pro, qui s’est offert ce lundi sa… septième victoire après ses succès au Trofeo Playa de Palma, au Grand Prix Jean-Pierre Monséré, à la Volta Limbourg Classic, à la Marcel Kint Classic, à la Flèche de Heist et au Tour de Limbourg, qui proposait une arrivée similaire, en montée, à celle de Rochefort.
Arnaud, on vous avait croisé dimanche soir après la deuxième étape et vous sembliez très confiant par rapport à cette étape de Rochefort. Vous la visiez ?
"Je visais toutes celles qui me correspondent. Dont celle de ce lundi. Je dois bien dire que j’espérais quand même parvenir à résister dimanche, à Herve. Je pensais que cela pouvait aussi arriver au sprint et j’ai tout fait pour bien passer les montées. Il m’a manqué un peu de force à la fin. Mais j’y ai vu que j’avais de très bonnes jambes. Je savais que ce lundi, l’étape serait plus contrôlée, car celle de dimanche avait été dure. J’étais vraiment très confiant."
Comment avez-vous géré ce sprint ?
"J’ai été très bien emmené par mes coéquipiers ! Ils ont fait un super boulot. J’ai eu une crevaison à 20 kilomètres de l’arrivée, mais l’équipe m’a très bien ramené devant. Il y a eu un solide travail en amont, dans l’approche du sprint. Il ne faut pas oublier qu’il faut être idéalement placé pour espérer gagner. Un poisson-pilote fait énormément dans la victoire d’un sprinter. Si tu n’as pas la bonne personne avec toi, parfois, même si tu es le plus fort, tu ne peux pas gagner. Jasper De Buyst a été parfait. Sur cette étape, l’équipe a vraiment tout fait pour que cela arrive au sprint, toute la journée, avec Sébastien Grignard qui a fait un énorme boulot. Mes hommes m’ont amené comme il le fallait pour que je m’impose."
Quelle saveur a cette victoire ?
"Elle est spéciale. J’avais déjà gagné en Belgique, mais jamais en Wallonie. Je suis très content d’avoir gagné à Rochefort, devant mes proches et de nombreux supporters, à quelques mètres de ma Province de Luxembourg. J’étais vraiment très motivé. Cela ne me mettait pas de pression. Je ne me disais pas que je devais gagner mais que j’allais gagner ! Sur une telle arrivée, c’est rare quand je me fais avoir."
Vous aurez encore d’autres possibilités mardi et mercredi…
"On annonce quand même plus de 3 000 mètres de dénivelé pour ce mardi entre Durbuy et Couvin. Il faudra voir comment cela va rouler. Ce lundi, il y a eu deux heures de course très intenses. Mais j’aime quand c’est dur. Et qu’à la fin, cela se joue entre hommes forts. Mercredi aussi, je pense qu’il y aura une possibilité."
Vous continuez à marquer des points UCI pour votre équipe…
"Oui, mais une victoire d’étape ici ne rapporte pas beaucoup, 20 points à peine. Ce n’est pas énorme. Mais c’est surtout pour la confiance que cela va jouer après un Tour de France difficile. Cela va donner un bon élan pour les prochains jours du Tour de Wallonie et les prochaines épreuves. Il faut se battre pour tous les points, mais j’ai prouvé qu’on peut compter sur moi. Par rapport à cette lutte de points, je me pose la question du Championnat du monde des espoirs. Je ne suis pas 100 % certain d’y aller. Je veux vraiment rester en World Tour. Si je gagne le Mondial, ce sera 200 points UCI. Mais, à cette période, il y a quatre courses que je peux gagner. Qui, elles, rapportent 125 points. Je vous laisse faire le calcul…"