Famenne Ardenne Classic: la passe de dix pour Arnaud De Lie?
La révélation de la saison est très motivée par l’épreuve organisée dans sa Province.
Publié le 02-10-2022 à 11h52 - Mis à jour le 02-10-2022 à 11h53
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Elle est toujours là, la Famenne Ardenne Classic. La jeune épreuve a du mérite, car elle s’est relevée après deux sérieux coups du sort. Après trois belles premières éditions, elle a dû être annulée en 2020 et en 2021. Avec la pandémie du coronavirus, elle a vu deux monuments être replacés le jour de sa course. Liège-Bastogne-Liège avait été déplacée en automne il y a deux ans, et, la saison dernière, c’est Paris-Roubaix qui avait été replanifiée à sa date…
La course wallonne voit à nouveau, ce dimanche, un événement venir lui faire de la concurrence, avec les mises à l’honneur de Remco Evenepoel qui vont attirer de nombreux fans de vélo. Mais le déplacement vaudra le détour également à Marche-en-Famenne. Pour une quatrième édition qui promet d’être relevée. Avec Girmay et avec l’enfant du pays, Arnaud De Lie. Entretien avec le Wallon qui vise une dixième victoire cette saison.
Arnaud, elle doit vous motiver, cette course, dans votre Province du Luxembourg, organisée par votre ancien club, Crabbé-Toitures Libramont Chevigny !
"Oui, beaucoup ! Et je suis heureux de l’aborder avec encore une très bonne condition. Je me sens vraiment bien depuis ma reprise, cet été. Et encore plus depuis Plouay. Je suis toujours près de la victoire ces derniers temps. Il me manque un petit truc pour pouvoir lever les mains sur la ligne. J’espère que ce sera dimanche. Ce serait particulier, ce serait beau ! Marche-en-Famenne, ce n’est pas vraiment ma région, ce n’est pas vraiment par là que je vais rouler le plus. Mais la course visite la Province du Luxembourg, notamment vers La Roche-en-Ardenne, que je connais bien. À l’époque, quand Maxime Monfort était encore coureur, j’avais déjà reconnu le parcours avec lui. Et j’ai pris soin d’aller rouler deux fois du côté de Marche cette semaine, pour bien repérer le parcours."
Vous vous attendez à quel type de course ?
"Ça va dépendre du temps. S’il fait bon, cela peut arriver au sprint. S’il y a du vent et de la pluie, cela peut casser. Le circuit local n’est pas facile. La bosse de l’arrivée est quand même dure. Et il y a celle de Roy qui s’enchaîne quasiment directement. Le vent est aussi souvent de côté. Mais ensuite, la descente vers Marloie est très rapide. Si un groupe sort dans la côte de Roy dans le final, ce sera dur d’aller le rechercher."
On parle beaucoup de la lutte pour le maintien en World Tour. Comment jugez-vous les chances de Lotto-Soudal ?
"Je pense que c’est cuit. Ce sera compliqué d’aller rechercher Bike Exchange, Cofidis ou Arkéa-Samsic. Enfin, tout dépend aussi de l’issue de l’affaire Quintana. Comme je l’ai toujours dit, cela ne change rien pour moi. Je cours pour gagner, pour aller chercher le meilleur résultat possible. Je donnerai mon maximum, comme d’habitude, dimanche."
Cela ne vous inquiète pas de ne plus être en World Tour ?
"Cela ne changera finalement pas grand-chose. Et je pense que nous aurons peut-être même un meilleur programme si cela arrive. Nous ne devrons pas faire toutes les épreuves World Tour mais nous aurons toujours des invitations pour les plus grandes courses du monde. Cela permettra de bien gérer les pics de forme de chaque coureur."
Que pensez-vous du titre de champion du monde conquis par Remco Evenepoel ?
"Je ne me suis pas levé à 6 heures du matin, mais j’ai quand même vu sa fin de course. C’était très beau à voir. Remco a fait du Remco ! Il est vraiment impressionnant. C’est super pour la Belgique."
On a aussi appris l’arrivée de votre grand frère dans l’équipe espoirs de Lotto-Soudal !
"J’en suis très content. J’ai pu guider la direction dans ce choix. Ce sera très motivant pour nous deux. Ce sera plus gai d’aller à l’entraînement ensemble. On le fait déjà. Comme je suis pour l’instant plus fort que lui, son but est de me dépasser, pour que j’aille à ma limite et lui aussi. Il a beaucoup progressé cette année sans vraiment s’entraîner non plus. Maintenant, il a toutes les cartes en main. À lui de jouer !"