Arnaud De Lie dresse le bilan de sa première année chez les pros: "Déçu de finir sur une chute, mais très content de ma saison"

Une déception effacée par son impressionnante première saison chez les pros, marquée par neuf victoires (le Trophée Playa de Palma, le Grand Prix Jean-Pierre Monséré, la Volta Limburg Classic, la Marcel Kint Classic, la Flèche de Hesit, le Tour du Limbourg, une étape du Tour de Wallonie à Rochefort, la Coupe Sels à Merksem et l’Egmont Cycling Race), un grand nombre de places d’honneur, notamment au plus haut niveau, comme avec sa quatrième place, en World Tour, à Plouay, sur la Bretagne Classic. Entretien avec le Taureau de Lescheret.

Arnaud, comment allez-vous ? Quelles sont vos blessures ?

"Ça va, il n’y a rien de cassé. Je suis allé à l’hôpital après la course mais j’ai pu rentrer chez moi au soir. Ma main droite a bien pris dans la chute et je craignais au niveau du pouce. Je suis retourné faire une radio ce lundi, qui n’a pas révélé de fracture. C’est une bonne nouvelle, mais je suis quand même bien brûlé. J’avais demandé pour faire une course en plus cette semaine, le Tour de Vénétie, mais je n’irai pas. Je ne suis pas en mesure de sprinter. Ou alors avec une seule main…"

Il y a une double déception : ne pas avoir pu disputer la victoire à Paris-Tours et devoir écourter la saison. Mais il y a aussi l’excellent bilan de votre première saison chez les pros à retenir…

"Je suis bien évidemment déçu de terminer ma saison par un abandon sur chute… Mais mon bilan ne se joue effectivement pas sur une course. Si je regarde ma saison 2022, je ne peux en être que satisfait. Cela a vraiment été beaucoup plus qu’espéré en début d’année ! Je suis très content de ce que j’ai fait, de ce que j’ai réussi. Même si cela a un peu moins fonctionné. Peut-être que je me suis mis aussi trop de pression…"

On vous a souvent vu attaquer ces derniers temps…

"Oui, j’ai roulé un peu différemment. Je ne me suis plus contenté de suivre et d’attendre le sprint. Je me suis bien amusé à faire la course. Cela ne m’a pas ramené de résultat, mais c’était vraiment très gai. À Binche-Chimay-Binche, par exemple, j’ai beaucoup apprécié faire ces efforts en tête de course."

Au classement UCI, vous êtes sixième derrière Pogacar, van Aert, Evenepoel, Vingegaard, Vlasov… C’est énorme !

"J’ai vu ce classement. Me retrouver dans ce top 10 mondial montre, je pense, ma régularité tout au long de la saison. Mais il faut aussi le relativiser. Je sais que j’ai pris beaucoup de points sur des courses de seconde zone. Les autres les ont pris sur les plus grandes épreuves du monde, celles du World Tour. Ce n’est pas comparable. Mais, je le répète, je suis très satisfait de mes débuts chez les pros, avec neuf victoires et de nombreux résultats."

Vous êtes désormais en coupure. Pour combien de temps ?

"Cela reste à déterminer avec l’équipe. Sans doute trois à quatre semaines. Si je suis remis de mes blessures, je participerai avec grand plaisir au critérium d’adieu de mon coéquipier Philippe Gilbert ce samedi. Et il y aura le dimanche suivant, le 23 octobre, ma randonnée, à Libramont."

Qui sera liée à la remise des prix du DH Challenge Ekoï, dont vous êtes le recordman. On nous annonce que vous allez prévoir des segments Strava pour votre Rando…

"Je peux vous dire que le parcours n’est pas super facile. Mais oui, j’ai envie de prévoir des Kom (NdlR : King of The Mountain, soit roi de la montagne, sur des tronçons qui enregistrent les temps de passage). Pour m’amuser le 23. Et pour que ceux et celles qui m’accompagnent aussi !"

Vous avez prévu des vacances ?

"J’ai toujours envie de répondre qu’avec mon métier, je suis en vacances toute l’année ! Je suis aussi souvent parti. J’ai donc envie de profiter de mon temps à la maison pour voir des amis, faire des activités. Et aller aussi à la ferme."