Lauréat du Vélo de Cristal, Remco Evenepoel pense déjà au futur : "Le Tour devient ma mission prioritaire"
Alors qu’il a reçu le Vélo de Cristal ce mercredi, Remco Evenepoel a précisé que son but ultime sera la Grande Boucle… qu’il ne devrait pas découvrir en 2023.
Publié le 13-10-2022 à 07h44 - Mis à jour le 13-10-2022 à 09h27
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Ce mercredi, Remco Evenepoel s'est vu décerner le Vélo de Cristal, prix attribué par le quotidien Het Laatste Nieuws. Il s'agit, selon toute vraisemblance, du début d'une longue liste de distinctions que recevra le champion du monde d'ici la fin d'année.
"C'est toujours un honneur de recevoir un prix, a-t-il dit, sous le regard attendri de ses parents et de son épouse, Oumi. Wout van Aert a également fait une année exceptionnelle mais sans fanfaronner, je pense mériter ce Vélo de Cristal."
Avant d'enchaîner les récompenses, le vainqueur de Liège-Bastogne-Liège et de la Vuelta va partir ce jeudi en voyage de noces. "Je ne vous dis pas où mais ce sera au soleil dans un pays lointain. Oumi et moi allons couper nos téléphones."
En attendant, il est revenu une dernière fois sur sa saison et a balayé les questions que tout le monde se pose à son sujet. Il a également rappelé qu’il n’entre, actuellement, pas dans ses intentions de découvrir les classiques flandriennes.
L’intérêt d’ineos
"Mon contrat court jusqu’en 2026 et mon but est de gagner le plus de courses avec le Wolfpack d’ici là. Tout le monde pense comme moi au sein de l’équipe. Aussi longtemps que Patrick (NdlR : Lefevere) me donnera les garanties que l’on effectuera un pas en avant chaque année, il n’y aura aucune raison de partir. Je me sens bien au cœur de cette formation et je n’ai pas envie de tout foutre en l’air pour une offre complètement folle. Allons d’abord au bout de mon contrat et après, ce sera une autre histoire."
Gagner le tour, le rêve ultime
"Dès maintenant, le Tour de France devient ma mission prioritaire. Cela ne veut pas dire que j’y prendrai part l’été prochain mais que j’établirai tout afin de pouvoir m’y attaquer un jour. Je veux pouvoir gagner une fois la Grande Boucle dans ma carrière. C’est le rêve ultime."
Plutôt le Giro en 2023
"2023 pourrait être une année de transition avec moi au départ du Giro, Fabio (NdlR : Jakobsen) au Tour et Tim (NdlR : Merlier) à la Vuelta. Je pense, en effet, préférable d’être leader unique sur un grand tour, ce qui n’est pas possible avec deux sprinters de tout premier plan à tes côtés. Le sprinter a, en effet, aussi besoin de plusieurs équipiers autour de lui. Si je fais le Giro en première partie de saison, je ferai sans doute la Clasica San Sebastian, les championnats du monde et le Tour de Lombardie en deuxième partie d’année. Maintenant, si Vic Swerts (NdlR : le patron de Soudal, nouveau sponsor de l’équipe) veut que je fasse le Tour dès 2023, il faudra se mettre à table avec Patrick. Mais je leur ai déjà dit que je voulais avoir le dernier mot quant à mon programme. Je ne veux pas dépendre d’un sponsor ou d’un organisateur. Je crois que j’ai gagné le droit de décider moi-même. De toute façon, mon avant-saison est déjà établie : de nombreux stages ayant pour but de progresser en montagne et en contre-la-montre. Ça a bien fonctionné cette année, non ?"
L’hiver à Calpe
"Mon but est de passer tout l’hiver dans un cadre idéal où je peux m’entraîner dans des conditions climatiques optimales loin des sollicitations. La région d’Alicante est parfaite pour cela."
Pas fan de Paris-Roubaix
"Je sais que je peux être rigoureux dans ce que je fais. Mais ce n’est le cas qu’avec les choses qui m’intéressent. Par exemple, Paris-Roubaix ne m’excite pas du tout pour le moment. Je ne me vois pas faire d’efforts pour préparer cette classique. On me demande parfois aussi si je ne ferais pas Milan-Sanremo ou une classique flamande l’année prochaine. Mais, honnêtement, ce n’est pas dans mes intentions. Je répète : je veux d’abord essayer de gagner le Tour, et puis on verra bien."
Un seul regret en 2022
"Cette année est exceptionnelle. Il sera difficile pour moi d’en revivre une aussi bonne. Cela dit, tout ne fut pas parfait. Je ne me suis pas préparé comme je l’aurais dû pour le Tour de Suisse où j’aurais pu briguer une place au sein du top 5 final. J’ai commis l’erreur de rester 12 jours en Belgique et de participer à la Gullegem Koerse. Je sais que j’ai gagné au terme d’un beau numéro, mais je n’aurais pas dû y aller. Il aurait été préférable que je me prépare en Espagne. Mais quand Patrick (NdlR : Lefevere) te demande de participer à une course, c’est difficile de refuser. Avec le recul, je pense que j’aurais dû dire : ‘Non, je n’y vais pas.’"