Remco content d’avoir cédé le maillot rose du Giro: “C’est la situation idéale”
Remco Evenepoel a fait ce qu’il voulait : céder temporairement le maillot rose. Pour 28 secondes au Norvégien Leknessund.
Publié le 10-05-2023 à 08h27
Remco Evenepoel n’imitera pas Gianni Bugno, qui avait porté le maillot rose du premier au dernier jour du Giro 1990. Ce mardi, il l’a, en effet, cédé à Andreas Leknessund, parti dans la bonne échappée. Battu au sprint par le Français Aurélien Paret-Peintre, le Norvégien de 23 ans prend, donc, les rênes du Tour d’Italie avec l’aval du champion du monde. “Vous connaissiez le plan : c’était de céder le maillot si c’était possible, dit-il avant de monter dans la voiture qui l’amena à son hôtel. C’est la situation idéale, puisque je reste à 28 secondes de Leknessund qui va pouvoir contrôler la course durant quelques jours.”
”On va pouvoir faire souffler les équipiers de Remco, qui ont beaucoup donné depuis le départ, confirmait son directeur sportif Klaas Lodewyck. Pendant deux heures, ils ont encore roulé très vite en tête du peloton (à 44,5 km/h de moyenne) jusqu’à ce que parte l’échappée avec le bon coureur. Après, Remco, qui se sentait bien, les a laissés se relever l’un après l’autre.”
Il ne roulera pas avec le maillot blanc
Pour quelques jours, Evenepoel sera aussi débarrassé des obligations d’après-course, puisqu’il a également cédé le maillot blanc de meilleur jeune au Nordique. “Ça va me faire du bien de pouvoir être un peu plus tôt à l’hôtel après l’étape”, continua-t-il.
Il sera aussi content de pouvoir rouler avec son maillot arc-en-ciel., “Je refuse de porter le maillot blanc.”
Il applique là un point du règlement qui autorise le meilleur jeune à porter une autre tunique distinctive, ce que faisait déjà Joao Almeida en arborant celle de champion du Portugal.
Aujourd’hui, deux questions se posent. D’abord, pourquoi les Ineos ont-ils mené un train d’enfer dans le Colle Molella (9,6 km à 6,2 %) ? “Parce qu’on aurait bien voulu fatiguer Remco et ses équipiers en l’obligeant à garder le maillot rose”, expliqua Geraint Thomas, toujours aussi cash.
La tentative de l’équipe britannique ayant échoué, Evenepoel va désormais prendre son temps pour (tenter de) enfiler à nouveau “la maglia rosa”. Quand ? “Leknessund pourrait peut-être garder le maillot jusqu’au chrono de dimanche.”
Reste à voir d’abord comment il se comportera vendredi, une étape de haute montagne avec une arrivée à plus de 2000 mètres (2130 exactement) au sommet du Gran Sasso d’Italia, très long col de 1re catégorie (26,5 km à 3,4 % de moyenne, mais les cinq dernières à 8,2 %).