Remco ne craint plus personne au sprint: voici son secret
Klaas Lodewyck nous explique comment Remco Evenepoel est devenu un bon sprinter.
- Publié le 29-08-2023 à 07h16
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”Quand il pourra sprinter, il va être encore plus difficile à battre.” Lancée par Patrick Lefevere peu de temps après avoir pris Remco Evenepoel sous son aile en 2019, cette phrase prend tout son sens quatre ans plus tard. Quand il arrive en petit groupe, le champion de Belgique n’a plus rien à craindre de personne. “Avant, j’étais un fer à repasser, utilise-t-il comme image. Mais ça, c’était avant. Déjà l’année passée, j’avais progressé et j’ai décroché quelques places d’honneur.”
En 2023, Evenepoel gagne au sprint. Au Tour de Catalogne, il avait remporté un mano a mano avec Primoz Roglic, pourtant réputé pour son explosivité. Il est devenu champion de Belgique en dominant Alec Segaert, pourtant un sacré rouleur. Et à la Clasica San Sebastian, il n’a fait qu’une bouchée de Pello Bilbao, pourtant pas le plus faible dans l’exercice. “Maintenant, je sais que je ne dois plus craindre grand monde lorsqu’on arrive en petit comité”, avait-il lancé ce jour-là.
Il a donc remis ça ce lundi à Arinsal en déposant ses adversaires à 150 mètres de la ligne. “Tout ça n’est pas le fruit du hasard, nous explique Klaas Lodewyck, son directeur sportif. Remco a fait un gros travail dans ce domaine au cours des derniers mois. Dans le courant de l’année dernière, on a mis sur pied des séances au cours desquelles il devait sprinter contre ses équipiers durant 100, 200 ou 300 mètres. Même Fabio Jakobsen et Tim Merlier y ont participé. Et comme Remco apprend très vite, on a vu les progrès très rapidement.”
Si le maillot rouge de la Vuelta continue à impressionner le staff de Soudal Quick-Step par sa détermination et sa capacité à se concentrer sur un objectif, Lodewyck estime, en revanche, que son amélioration très rapide en matière de sprint repose sur une raison logique. “Quand il était junior, il était tellement fort qu’il gagnait tout le temps en solitaire. Il n’a, donc, jamais eu besoin de sprinter.” Mais ça, c’était avant…