L'incroyable anecdote de Kompany sur Belgique-Brésil: le 1-0 était le fruit d'un... somnifère !

Vincent Kompany ne s'était pas réveillé à l'heure, le matin du quart de finale...

Nicolas Christiaens

Vincent Kompany ne s'était pas réveillé à l'heure, le matin du quart de finale...

Après Eden Hazard et Axel Witsel, c'est une interview de Vincent Kompany qu'a publiée la RTBF ce vendredi. Avec quelques passages très croustillants !

Le vice-capitaine des Diables est d'abord revenu sur le troisième match du Mondial et le dilemme qui s'offrait aux Belges: "On aurait pu calculer, un peu à l'Italienne, mais finalement on l'a fait à la Belge… on a donné tout ce qu'on avait et on a réfléchi après." Contre le Japon, ce fut une autre histoire... "On s'était très bien préparé pour ce match mais on avait sous-estimé une chose: les Japonais couraient encore plus que ce qu'on pensait. A chaque fois qu'on trouvait des espaces du côté opposé de leur pressing, ils arrivaient encore à revenir en plein sprint pour combler les trous… On a perdu beaucoup de ballons comme ça au milieu de terrain. Malgré le 2-0, on y croyait encore car il y avait de la ressource sur notre banc. La puissance de Fellaini et Chadli nous a fait du bien. On avait commencé ce match avec les couteaux et on l'a terminé à la hache… et c'était effectivement à la hache qu'il fallait jouer ce match." 

Cette métaphore a de quoi faire sourire, mais ce n'est rien à côté du récit de Kompany concernant Belgique-Brésil. "Ce qui est intéressant comme anecdote, c'est que ce matin-là j'avais loupé le meeting matinal de l'équipe car j'avais pris un somnifère pour réussir à dormir. Et cette réunion tactique abordait justement le thème des phases arrêtées… En arrivant, je me suis donc excusé auprès du groupe et du coach et j'ai demandé à être briefé individuellement par Thierry Henry qui s'occupait des phases arrêtées offensives. Durant ce tête à tête avec Thierry, on a changé tout son plan. Je savais que le Brésil défendait exactement comme City sur phases arrêtées. Je le savais car leur sélectionneur avait eu un meeting avec Pep Guardiola à City quelques mois plus tôt, dans notre centre d'entraînement. Et je connaissais donc la faiblesse de ce système. Si tu revois les images, je fais une course au premier poteau en arrivant dans le dos des défenseurs qui sont en première ligne pour qu'ils ne me voient pas. Après le but, j'ai d'ailleurs refait la même chose et c'était presque un deuxième but. En résumé, si je ne prends pas un somnifère la veille, je ne discute pas en tête à tête avec Thierry Henry de cette phase et on ne demande pas à Nacer Chadli de frapper différemment son corner…"

Vinnie est également revenu sur la tactique mise en place ce jour-là: "L'entraîneur a eu un moment de génie concernant ce match en faisant en sorte que Romelu et Eden puissent jouer la carotte défensivement. Je pense que ça les arrangeait bien (rires). Mais offensivement on comptait énormément sur eux pour garder les ballons et lancer les contres avec Kevin De Bruyne. Sur le terrain, à 2-0, on a vu dans leurs yeux qu'ils ne s'attendaient pas à ça. C'était la situation inversée par rapport au match contre le Japon."

Vient alors le moment douloureux du récit et la défaite contre la France, analysée en ces termes par le patron de la défense belge: "Avant le début du Mondial, j'avais envisagé cette première place du groupe et même notre victoire en quart contre le Brésil. Et j'imaginais cette demi-finale contre la France comme le match idéal pour nous, surtout après leur phase de groupe hasardeuse. Mais ils sont entrés dans ce match avec beaucoup d'humilité, avec un bloc défensif solide." 

La fin de l'interview permet à Kompany de retrouver le sourire: "Je suis très fier de ce que l'équipe a fait durant ce match pour la troisième place. J'ai une femme anglaise, je vis en Angleterre, et j'ai pu rentrer à la maison en disant qu'on avait battu l'Angleterre deux fois en Coupe du monde." Ensuite, il y a eu le retour à Bruxelles: "A la base, on n'avait pas envie de célébrer une troisième place. On avait tous un esprit de vainqueur et on restait sur la déception de la France. Mais au vu de l'accueil à l'aéroport, déjà… on a compris que c'était la folie. Je me suis souvenu des images de 1986… pendant des années je me demandais comment on pouvait remplir cette Grand Place que je connais bien en tant que Bruxellois. Je suis très fier de tout ça."

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