Pas de Ballon d'or en 2020: rendez-vous au bal des cocus le 23 août, à Lisbonne
On l'a appris ce lundi: le Ballon d'or ne sera pas décerné en 2020.
Publié le 21-07-2020 à 16h31
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Une décision qui fait couler beaucoup d'encre depuis 24 heures, déjà. Certains jugent effectivement que le plus prestigieux des trophées aurait été attribué "au rabais", cette année. Après une fin de saison tronquée par une Champion's League en mode "Final 8", des règles provisoires (comme celle des 5 remplacements possibles), l'arrêt définitif de plusieurs compétitions et l'absence de public.
Pas de quoi refroidir ceux qui auraient voulu voir le ballon doré être attribué malgré tout. Parmi les championnats majeurs (où évoluent les véritables candidats à la récompense suprême), seule la Ligue 1 a anticipé sa fin de saison. Et il ne faisait de toute façon aucun doute que Mbappé et Neymar pourraient compter sur leur sacre national au moment de postuler à un bon classement. Et puis, avec ou sans public / remplacements / matches aller-retour en C1, les buts restent des buts et les trophées collectifs alimenteront bel et bien les palmarès des uns et des autres. Quant à l'absence de grande compétition internationale (puisque l'Euro est reporté à l'été prochain), elle est d'actualité un an sur deux et ce n'est pas la Nations League qui y changera quelque chose...
Alors, forcément, la question se pose: qui sont les cocus de cette annulation ? La réponse arrivera dans le courant du mois d'août, avec la fin de cette Champion's League adaptée.
Le rendez-vous manqué de Lewandowski et De Bruyne ?
Il y a d'ailleurs fort à parier qu'après la finale du 23 août prochain, la question sera posée au principal acteur du sacre de son équipe: "Ne regrettez-vous pas l'absence de Ballon d'or en fin d'année, alors que cette coupe aux grandes oreilles faisait de vous le favori pour ce trophée individuel ?" A plus forte raison, encore, si le Bayern Munich de Robert Lewandowki ou le Manchester City de Kevin De Bruyne triomphe. Car sur papier, ce sont bien ces deux joueurs-là qui, à l'heure actuelle, avaient mis le plus de chances de leur côté. Le Polonais encore plus que le Belge, avec un doublé national et la bagatelle de onze buts déjà inscrits sur la scène continentale.
Le Diable rouge, lui, compte une Coupe de la Ligue sur l'étagère estampillée "2020" de son armoire à trophées. Il lui aurait fallu y ajouter une C1 pour réellement espérer voir tout le romantisme qu'il incarne balle au pied être récompensé. Mais si City élimine le Real, la Juve (ou Lyon), le Bayern (ou le Barça ou Naples) avant de remporter la finale, la Belgique toute entière sera en droit de regretter cette décision prise par France Football. Vous le voyez venir, le retour du "seum" ?
Mbappé, Neymar ou Benzema risquent également d'avoir des regrets éternels en cas d'exploit aoûtien. De leur côté, Mané, Salah et Van Dijk ne sauront jamais si leur sacre en Premier League, trente ans plus tard, n'aurait pas été plus marquant qu'une fin de Champion's League bâclée aux yeux de nombreux votants.
A l'inverse, on donnerait cher pour connaître le fond de la pensée de Lionel Messi sur cette annulation. L'Argentin n'a encore rien gagné cette saison, à part le titre de Pichichi en Liga. D'un côté, il sait qu'il peut compter sur une base d'admirateurs inconditionnels parmi les votants. D'un autre, sans victoire finale en Champions League, il aurait surtout risqué de voir un certain Cristiano Ronaldo le rejoindre avec un sixième Ballon d'or. Le n°10 du Barça est donc peut-être bien le grand vainqueur de la semaine.