À Anderlecht, Zirkzee fait déjà oublier Nmecha
Auteur de deux buts, le Néerlandais de 20 ans a ouvert son compteur en Mauve et a mené son équipe à la victoire.
Publié le 16-08-2021 à 07h44 - Mis à jour le 16-08-2021 à 07h45
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Les supporters anderlechtois n’ont finalement dû attendre qu’un mois. Une éternité pour certains, mais l’attente en valait la peine. Elle a pris fin grâce à deux buts de Joshua Zirkzee. Anderlecht tient son numéro 9 titulaire.
Remplacer Lukas Nmecha sans claquer de gros billets n'était donc finalement pas une mission si impossible à réaliser. Le Néerlandais de 20 ans a permis à son équipe de l'emporter face au Cercle Bruges grâce à un doublé. "Sur une belle passe de Sergio (Gomez) et avec un peu de chance", résume-t-il.
Sa modestie face à la caméra n’enlèvera rien à sa bonne prestation. Il a prouvé sur les deux actions menant aux goals, qu’il était un buteur dans l’âme.
D’abord, grâce à sa capacité à se placer devant son défenseur pour n’avoir plus qu’à pousser le cuir au fond. Ensuite, en faisant preuve de beaucoup de confiance en soi (et d’un peu d’égoïsme ?) en osant prendre sa chance de très loin.
La chance fait partie du package d’un numéro 9 et Zirkzee a compris que la provoquer était un mal nécessaire. Surtout quand, comme lui, on a été désigné comme grand espoir du football européen. En parlant d’espoirs, il porte ceux des Mauves sur les épaules.
Une pression qui ne semble pas le toucher sur le terrain. Ses gestes sont justes et précis. Ses courses défensives, généreuses. Et son corps est solide comme un roc sur lequel les Brugeois se sont brisés.
Malgré ses 20 ans, il n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Quand Benito Raman est venu lui glisser un mot à l’oreille, il a directement rétorqué pour également donner son opinion.
Le duo offensif titulaire se cherche encore mais a de belles perspectives pour la suite de la saison. Sa force se trouve dans ses différences.
Benito Raman a compris qu’il n’a pas été transféré pour traîner devant. L’attaquant se bat sur chaque ballon. Un poison pour la défense du Cercle qui est passée très près de la punition à plusieurs reprises.
Son essai sur le poteau (73e) sur une sortie totalement loupée de Thomas Didillon, en était la meilleure preuve. Raman ne refuse aucun effort.
La belle prestation des attaquants ne doit pas pour autant faire oublier l'ouverture du score du Cercle dès la première minute de jeu. Une cascade d'erreurs et d'oublis qui aurait pu coûter cher à Anderlecht. "Retenons surtout que nous sommes bien revenus mentalement", dit Zirkzee.
Difficile de lui donner tort. Anderlecht a encore commis quelques bourdes, a parfois eu du mal à sortir du pressing et a dû compter sur un sauvetage d’Amir Murillo à même la ligne (67e) pour empocher les trois points.
Les Mauves ont enfilé leur bleu de travail. Le jeu n’était pas des plus reluisants et certaines phases sentaient l’académisme à plein nez, mais ils n’ont jamais rien lâché. À l’image de la montée au jeu de Majeed Ashimeru et Francis Amuzu qui a permis aux Mauves de dominer le Cercle et d’encore se créer des occasions en fin de match.
Une période compliquée pour les Bruxellois il y a encore quelques mois.