Comment l’Union a parfaitement géré son mois de janvier de tous les dangers
Ce mois de vérité, que l’on pressentait terrible, a permis au leader d’affirmer sa position et d’étoffer son noyau.
Publié le 03-02-2022 à 07h21 - Mis à jour le 03-02-2022 à 07h22
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On se demandait comment l’Union allait sortir d’un premier mois de l’année qui s’annonçait terrible. Finalement, il en est le grand gagnant.
1 Un stage qui est bien tombé
Contrairement à beaucoup d’autres, refroidis par la vague Omicron, l’Union est partie à La Manga le 4 janvier. Ce stage sous le soleil a permis de relancer la machine dans un encadrement plus agréable que le complexe de Lier. Seuls Herbots et Sorinola, positifs, n’en étaient pas, mais il n’y avait pas d’autre cas Covid au retour. Pari payant, donc.
L’amical face au Cercle a permis de démarrer 2022 par une victoire, avec un gros bémol : la blessure de Mitoma. Mais la façon dont Lazare s’est révélé depuis compense ce forfait.
2 Une première place consolidée
Sur papier, janvier avait des airs de calendrier de l’horreur. Le premier match à Seraing ressemblait à un faux cadeau, face à une équipe en danger qui venait de voir arriver un nouveau T1. L’exclusion de Bager après douze minutes à peine et le brouillard qui obligeait l’arbitre à reporter la deuxième mi-temps trois jours plus tard compliquaient le contexte. Mais le leader s’imposait solidement 0-4.
Place, ensuite, à la terrible huitaine Genk-Bruges-Anderlecht, concoctée par le manager du calendrier, au grand dam des Unionistes. Ce triptyque a été digéré comme peu l’imaginaient. Il y a tout eu : un succès à la centième minute contre Genk, puis un point ramené solidement de Bruges, où Mignolet donnait même des regrets aux Jaune et Bleu. Et puis l’apothéose du derby, pour le retour du public, avec ce succès 1-0 plein de maîtrise sur le rival mauve.
Alors qu’on se demandait combien de ses sept points d’avance sur Bruges l’Union parviendrait à conserver, elle en compte désormais neuf. Son écart sur le cinquième est passé de douze à dix-sept unités. Felice Mazzù assume désormais l’objectif top 4. Le titre ? Revenez plus tard. Une chose est sûre : l’Union a montré que ses batteries ne sont pas vides et qu’elle est prête pour les champions playoffs.
3 Un mercato maîtrisé et une équipe renforcée
Le mercato allait-il mettre sans dessus dessous une équipe dont les performances attirent l’œil, d’autant que les cadres, qui étaient pour beaucoup en D1B la saison passée, ne sont pas impayables ? La direction, forte du soutien financier anglais, avait été claire : aucun joueur clé ne partira. La parole a été tenue. Seul Undav a signé un transfert pour la Premier League qui ne sera effectif qu’en juin.
Mais à l’image de ses résultats sportifs, l’Union a fait mieux que se défendre, elle s’est renforcée. Felice Mazzù s’était appuyé essentiellement sur treize éléments durant les six premiers mois de la saison. Il dispose maintenant d’un banc plus fourni, ce qui devrait lui permettre de faire plus souffler ses habitués ou d’introduire un pion capable de faire basculer un match.
Le T1 souhaitait un renfort dans chaque ligne, gardiens exceptés, et il a été entendu. Au milieu, d’abord, où Kacper Kozlowski (18 ans) est arrivé dès le stage. Ce sont évidemment les liens particuliers de l’Union avec Brighton, deux clubs aux mains de Tony Bloom, qui ont permis aux Saint-Gillois de se faire prêter pour six mois le médian polonais, acheté dix millions d’euros par les Seagulls à Pogon Szczecin. Il est le footballeur de D1 à la plus grosse valeur de ce marché d’hiver. La ligne médiane a aussi vu débarquer Cameron Puertas de Lausanne, contre 1,2 million €, record de l’histoire du club.
Ensuite, Koki Machida a été prêté dix-huit mois (avec option), pour densifier une défense où ils n’étaient que quatre pour trois places.
Devant, Avenatti ne constituait plus une solution de rechange à la paire Vanzeir-Undav, qui tire la langue. C’est un élément qui connaît la D1 qu’a été chercher l’Union : Alex Millan, prêté par Villarreal au Cercle en début de saison.
Seul point noir : aucun nouveau n’est belge (ni assimilé), ce qui limite la marge de manœuvre d’un T1 qui doit toujours en inscrire au moins six sur la feuille de match.
Stéphane Lecaillon