Un penalty de dernière seconde pour encore rêver de la finale
Anderlecht a réussi à égaliser à la dernière minute de jeu après avoir été malmené.
Publié le 04-02-2022 à 07h50
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Quelque chose dans l’air humide des Cantons de l’Est laissait présager une soirée tranquille pour Anderlecht. Malgré le début d’année chahuté, les Bruxellois dégageaient une certaine sérénité. Comme si Eupen n’était qu’une formalité, un passage obligé pour atteindre une finale qui leur était destinée.
Jusqu’au dernier moment, on a vu les Eupenois arriver dans un mois au Lotto Park avec un but d’avance sur les Mauves.
On ne s’attendait certainement pas à ce que le sort de ce match soit réglé par une intervention controversée du Var. M. Lardot a suivi son équipe dans le bus et a, après avoir d’abord décidé d’un coup franc, accordé un penalty à Anderlecht dans les derniers instants du match pour une faute a priori effectuée en dehors des 16 mètres.
Eupen aurait pu démarrer le match retour avec un certain confort mais est rentré au vestiaire avec beaucoup de regrets. Les Pandas avaient réussi à bousculer Anderlecht qui n’a été lui-même que durant cinq minutes.
Après la transformation de Refaelov, et alors qu'une large partie du public imaginait les Mauves dérouler, ils sont retombés dans leurs erreurs de début de saison. "Reculer pour mieux sauter" n'est pas applicable au football. "Continuer d'avancer, même quand on a marqué" est plus approprié.
Une leçon qu’Anderlecht semblait avoir apprise mais qu’il peine à reproduire depuis le début d’année. Cette demi-finale est l’exemple type des soucis que connaissent les Mauves en 2022.
Défensivement, d’abord, ils commettent à nouveau les petites erreurs que nous pointions à répétition en début de saison. Sur le penalty à la base de l’égalisation d’Eupen, Mykhaylichenko se fait avoir comme un bleu. Il défend sur ses talons et attend qu’Alloh soit dans le rectangle pour aller sur l’homme. Contre le Standard (Gomez) et le Cercle (Hoedt), ce sont aussi des erreurs évitables qui ont empêché Anderlecht de gagner.
Stefan Krämer avait également bien fait ses devoirs. Le coach des Pandas a deux fois profité de l’espace que laisse le pressing de Kompany sur le flanc où n’est pas le ballon. Les deux buts sont nés d’un changement rapide de côté laissant Mykha (sur le penalty amenant le 1-1) et Amuzu en situation de un contre un. Les défauts du système du coach du RSCA ont, comme face à l’Union, bien été exploités.
Anderlecht a également un problème offensif. Il n’a plus marqué de plein jeu en trois matchs. Son total de but en 2022 : quatre (dont deux penalties)… en cinq matchs. Illogique quand on connaît la qualité intrinsèque des attaquants, et même du banc.
Le souci est un peu à la conclusion, beaucoup à la construction. Les occasions franches des Mauves se comptent sur les doigts d’une main ces derniers matchs. Kompany n’a cessé de hurler d’aller chercher la profondeur et de courir.
Il y avait de la rouille dans les engrenages offensifs. Trop souvent, les quatre offensifs se sont retrouvés sur une même ligne entre la défense et l’entrejeu eupenois. Sans trouver les bonnes lignes de course. Un jeu d’enfant pour les Pandas qui ont laissé leurs adversaires se passer le ballon et tourner autour de leur bloc sans jamais se montrer dangereux.
Se déplacer à Eupen n’est définitivement pas au goût des Anderlechtois. Ils restent bloqués à une seule victoire en huit visites au Kehrweg. Heureusement pour eux, ils ont un mois pour remettre les choses au point avant le retour.
Pour le match de ce week-end, une nouvelle fois contre Eupen, au Lotto Park, cette fois, il faudra très rapidement se retourner. La victoire est obligatoire.