Le Standard entre déception et satisfaction: "On n’allait pas sauter de joie pour avoir fait notre job"
Luka Elsner a admis la pauvreté de la prestation de son équipe, qui s’en est remise à "un éclair de génie".
Publié le 21-03-2022 à 13h55
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Luka Elsner était de retour à Courtrai, où ses oreilles ont sifflé quand il a rejoint le banc. Son départ a laissé quelques aigreurs, mais au moins le technicien franco-slovène a quitté le stade des Éperons d’or avec un succès et le maintien définitivement acquis.
Il doit beaucoup à Selim Amallah, auteur d'"un éclair de génie", puisque le contenu, d'un point de vue collectif, a été encore une fois très pauvre. "On a eu des situations, en début de match, et quelques accélérations, notamment sur le but, avec la reconversion de Mathieu (Cafaro)."
Mais l'entraîneur admettait : "On a une capacité d'attaque qui ne se situe que sur ces accélérations, pas assez sur jeu placé." C'est la fin de saison, et le temps de chercher une autre solution est passé, mais Elsner disait encore : "En principe, nos pistons doivent amener cet extra (de percussion) dans les trente derniers mètres, mais c'était compliqué. On reçoit en stabilité défensive, mais on le paie au niveau offensif."
Elsner confirmait aussi par cette observation qu'il fallait d'abord sécuriser le résultat, et le point, donc ne pas encaisser, avant de penser à être plus offensif. En deuxième période, les montées d'Amallah, de Carcela et de Dragus devaient permettre d'avoir des joueurs "qui sentent un peu plus le foot". L'idée n'était pas de les mettre dès le début, donc, tout comme il avait fait le choix de se passer de Nkounkou, pour le sanctionner de son mauvais match contre Seraing.
La défaite contre le voisin avait plongé l'équipe un peu plus dans l'embarras, et une forme de tension l'avait gagnée, à en croire Elsner. "Le match contre Seraing avait été d'une pauvreté abyssale, et il nous fallait au moins un point pour être certain de finir la saison sans souci. Cela a pu créer une certaine tension, et il y avait des joueurs peu expérimentés, pour qui ce genre de match présente un défi quand même."
Ils étaient deux ou trois, tout au plus, avec Ngoy, Calut et éventuellement Tapsoba. Ce n’était pas une majorité et il est peu probable, au fond, que les Rouches ont été gagnés par le stress. Luka Elsner a bien tenté de les défendre une dernière fois, mais cette défense paraissait un peu vaine. Plus que la tension, c’est une forme d’indifférence, qui accompagne cette équipe depuis quelques semaines.
Au moins, les Rouches, avec une clean sheet et un but marqué, vont pouvoir finir la saison de manière plus sereine. "Cela aurait pu se finir sur un match nul, mais on est content avec cette victoire", glissait encore Elsner, assez lucide pour conclure : "On n'a pas explosé de joie après le match, car rien ne va réparer la médiocrité de cette saison. On n'allait donc pas sauter de joie pour avoir fait notre job."
Les deux derniers matchs seront autant de rendez-vous pour essayer de se faire plaisir, un peu.