Orel Mangala découvre enfin les Diables: "J’ai quelque chose de différent à apporter"
Un an après son rendez-vous manqué, Orel Mangala (24 ans) fait ses débuts chez les Diables. Et il espère y rester.
Publié le 24-03-2022 à 09h02
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On dit que tout vient à point à qui sait attendre. Mais attendre un an, c'est long. C'est pourtant le temps qui s'est écoulé entre la première sélection d'Orel Mangala, qui avait pris la forme d'un rendez-vous manqué en mars 2021, et la deuxième. "Je n'avais pas pu honorer ma sélection l'année dernière car je m'étais blessé au pire moment. Cela a été long. Plus que prévu. Mais ce contretemps m'a motivé pour revenir dans les plans du sélectionneur. Être là, c'est une fierté et une récompense pour les mois de travail qui viennent de s'écouler."
Comme un clin d'œil du destin, c'est le jour de son anniversaire que le médian de 24 ans a appris sa sélection. "Je ne l'ai pas regardée en direct vendredi dernier car j'étais stressé", avoue-t-il. "J'étais dans mon lit et j'attendais que mes amis m'appellent pour m'annoncer la bonne nouvelle. Cela a été le cas."
Et c'est on ne peut plus mérité pour un joueur qui ne cesse de s'affirmer, semaine après semaine, dans l'entrejeu de Stuttgart, en Bundesliga. "J'ai évolué dans tous les domaines, ces derniers mois. Je me sens plus mature dans mon jeu. Je suis devenu un homme. Je gagne plus de duels et je fais plus de courses vers l'avant."
Ce qui élargit forcément sa palette et lui permet de jouer comme sentinelle ou en relayeur avec le même bonheur. "J'aime évoluer aux deux postes et il m'arrive de switcher pendant les matchs. Je me sens à l'aise dans les deux positions."
Cela tombe bien : le système de Roberto Martinez demande cette polyvalence. Et lorsqu'on fait le listing des médians axiaux des Diables, on se rend rapidement compte que Mangala est celui dont les qualités défensives sont les plus développées. "Il est clair que j'ai un profil différent des autres. Je vais essayer d'apporter une plus-value pour pouvoir revenir."
Déjà bien intégré dans le groupe ("Tout le monde m'a bien accueilli, l'ambiance est très bonne car on se connaît tous de près ou de loin"), le milieu de terrain espère pouvoir gratter des minutes samedi en Irlande ou mardi face au Burkina Faso "Je rêve de faire mes débuts depuis longtemps", avoue-t-il.
Ils pourraient avoir lieu au Lotto Park, ce qui serait forcément spécial pour ce talent formé à Anderlecht. "Ma famille et mes amis m'ont déjà demandé beaucoup de tickets et j'espère en avoir assez", explique Mangala en lançant un regard un poil gêné à Stefan Van Loock, l'attaché de presse des Diables, assis juste à côté de lui. "C'est très beau de revenir à Anderlecht. C'est un club que je regarde encore car je connais beaucoup de joueurs, comme Francis Amuzu ou Marco Kana."
Pourrait-il rejouer au Sporting dans un futur plus ou moins lointain ? "Je ne dis pas non, tout est possible", rétorque le nouveau Diable dans un large sourire qui traduit l'amour qu'il porte toujours au RSCA. Mais son avenir à court terme passe d'abord par le maintien avec Stuttgart avant de penser à un éventuel transfert, qui pourrait lui faire passer un nouveau cap dans sa carrière… et lui permettre de rêver encore plus fort du Mondial au Qatar à la fin de l'année. "Je m'entraîne pour cela et j'espère pouvoir convaincre le sélectionneur."
Mais pas question de faire preuve d’impatience car désormais, il le sait : tout vient à point à qui sait attendre.