Simon Mignolet, un statut à défendre
Le gardien du Club Bruges doit marquer des points en Irlande, en l’absence de Casteels.
Publié le 24-03-2022 à 21h46
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Simon Mignolet va disputer son premier match de la saison avec les Diables rouges, ce samedi. C’est tard, puisque le gardien du Club Bruges, même en étant le second de Thibaut Courtois, avait toujours une opportunité de se montrer lors des matchs de septembre, octobre ou novembre.
Mais tracassé par une blessure au genou - souvenir de l'Euro - qui lui a fait manquer le déplacement en Biélorussie en septembre, il avait été contraint de faire l'impasse au pays de Galles, puisque Roberto Martinez lui a préféré Koen Casteels. En novembre, déjà, le sélectionneur avait prévenu : "Pour les matchs de mars, Simon et Koen joueront chacun un match. Koen a aussi besoin de découvrir ce genre de football (de sélection)."
Cette phrase sonnait comme une manière de redéfinir la hiérarchie derrière Courtois. Ou, à tout le moins, d’ouvrir un débat qui paraissait clos. Mignolet n’avait pas été habitué à une telle concurrence dans l’ombre, et le rendez-vous de mars devait être un moment important.
Mais le portier de Wolfsburg, blessé, a finalement quitté le rassemblement, mardi, ce qui laisse le champ libre au Brugeois, à moins que Matz Sels ne joue contre le Burkina Faso, pour permettre au Brugeois, jeune papa depuis le début de la semaine, de pouponner. "On n'a pas encore parlé du match contre le Burkina Faso", a précisé le Limbourgeois.
De manière plus générale, le gardien a évacué le sujet de la hiérarchie en ces termes : "Je n'ai jamais vu la situation chez les Diables de manière individuelle. Pour moi, je l'ai déjà dit, il n'y a pas de numéro 1, 2 ou 3. On est un groupe, et on fait le maximum pour faire gagner l'équipe."
Évidemment, Mignolet sait qu'il ne sera pas numéro un quand Courtois sera présent. Mais il veut toujours donner le change, pour rappeler qu'il reste concerné. "Même si je devais être numéro quatre, ce ne serait pas un problème", a-t-il encore glissé.
Il ne tombera pas si bas, même si ses erreurs ont été plus visibles ces derniers temps, avec le Club Bruges (sorties manquées contre le Standard, but gag contre l’Antwerp en raison du soleil). Les statistiques rappellent toutefois que Mignolet est plus souvent mis à contribution, et donc plus souvent exposé au risque.
Depuis son arrivée dans la Venise du Nord, pendant l’été 2019, il n’a jamais été autant sollicité : selon le site de stats Wyscout, il a réalisé 2,7 arrêts avec réflexe par match (2,18 en 2020-21 ; 2,37 en 2019-20) et a dû contrer 4 envois par rencontre (3,07 en 2020-21 ; 3,34 en 2019-20).
Son taux de réussite, au niveau des arrêts, est à 70 %, ce qui confirme l’idée qu’il ne fait pas une saison largement en dessous de ses standards. Mais il encaisse plus de buts (1,3, contre 0,89 en 2020-21 ; 0,97 en 2019-20), puisque Bruges concède plus d’occasions à ses adversaires : 63 réalisations toutes compétitions confondues cette saison (43 matchs), contre 52 buts en 51 matchs en 2020-21 et 40 buts en 47 matchs en 2019-20.
"Je suis à un moment de ma carrière où je ne regarde plus mes statistiques individuelles", glisse-t-il. "À 34 ans, le plus important pour moi est de gagner des trophées collectifs. En Belgique, j'ai gagné deux fois le championnat, j'ai disputé trois fois la Ligue des champions, une finale et une demi-finale de Coupe de Belgique."
Et il en veut encore, tout en restant lucide sur ses prestations : "Je dispute une saison comme Bruges, avec des hauts et des bas. Mais on est dans une bonne période." Il espère le montrer à Dublin.