"Deux minutes de folie": la presse européenne sous le choc de la remontada du Real Madrid

Un doublé de Rodrygo en deux minutes, puis un penalty de Benzema au début des prolongations, ont permis à l'insubmersible Real Madrid de se qualifier pour la finale de Champions League.

N. Ch.

Si le match retour entre le Real Madrid et Manchester City offrait moins d'occasions et de buts mais autant de tension et d'intensité que le match aller, il aura finalement trouvé le moyen de rester dans les mémoires collectives pour un bon bout de temps. Des parades décisives de Courtois, un doublé de Rodrygo, héros sorti du banc, et un but de l'incontournable Benzema ont permis aux Madrilènes, qui semblaient pourtant assommés par l'ouverture du score de Mahrez, de renverser la rencontre dans les arrêts de jeu puis dans les prolongations. Un scénario qui fait forcément couler beaucoup d'encre dans les médias européens.




A Madrid

Au lendemain de cette folle soirée, les médias madrilènes ne cachent pas leur enthousiasme. "Ce Madrid est d'un autre monde", titre As en une. "Manchester City, Guardiola et tout le luxe qui les entoure ont fondu devant un Madrid féroce, éternellement ressuscité, au mépris de la loi de Murphy: ici, la tartine ne tombe que très rarement sur son côté beurré", écrit le journal.

De son côté, Marca n'a mis aucune mesure dans son traitement de cette demi-finale retour. Le titre de Une ? "Que Dieu descende et nous explique". Dans les pages du quotidien, la remontada est qualifiée de "plus grande nuit de l'histoire du Santiago Bernabeu." Et nos confrères d'expliquer: "Sans entacher les retours des années 80 en Coupe UEFA, sans remettre en cause les grandes soirées européennes récentes, ce qui a été vu hier soir ne trouve aucune comparaison dans l'histoire." Le journal souligne encore le rôle d'un homme dont on parle peu, dans l'ombre de Rodrygo, Benzema ou même Courtois: "Camavinga a pris le contrôle de l'équipe dès sa montée au jeu."


En Catalogne

Les médias catalans sont forcément plus sobres, mais tout de même beaux joueurs. Du côté de Mundo Deportivo, on assure "qu'il ne faut pas essayer d'expliquer ce scénario car, honnêtement, il n'y a pas d'explication." Et le rédacteur en chef Santi Nolla de souligner le coaching d'Ancelotti: "Camavinga et Rodrygo furent les clés de la fin de match."

De son côté, le quotidien Sport s'inquiète de la situation de Pep Guardiola après ce nouvel échec. Rappelant que l'agent de Yaya Touré avait prédit que Pep ne gagnerait plus jamais la Ligue des Champions car les chamans africains ne le laisseraient pas faire. Et si une malédiction frappait l'ex-entraîneur du Barça ? Dans un autre article, Sport tient à rassurer les fans du Barça: "Voici pourquoi Guardiola ne reviendra jamais au Barça". Et d'avancer comme argument principal la relation toxique qu'il entretient avec la presse madrilène.



En Angleterre

Le Times évoque un "comeback épique" et "deux minutes de folie", faisant référence au doublé de Rodrygo. Avant de prédire des maux de tête à Pep Guardiola, qui n'y arrive plus dans la plus grande compétition européenne.

Le Guardian, lui, parle d'un "marché passé entre le Real et les dieux du football" et rappelle ce que Kevin De Bruyne avait déclaré avant la double confrontation ("Gagner une première Ligue des Champions changerait la perception du club"): "La soirée de mercredi n'a fait que renforcer ce discours."

Le Daily Mirror revient en détail sur les deux minutes qui ont tout changé. En rappelant qu'elles avaient été précédées par une double occasion de Grealish. L'Anglais n'avait pas pu tuer le suspense à cause d'un sauvetage sur sa ligne de Mendy, puis d'une parade du bout du pied de Courtois. "Peu importe", pensait-on: "le Real doit marquer deux fois. Et pourtant..." Selon nos confrères britanniques, il n'y a pas grand-chose à reprocher à Manchester City: "Ils n'ont pas arrêté de jouer, comme le prouve cette double occasion. Alors que d'autres équipes l'auraient fait."


Ailleurs en Europe

L'Equipe titre "SurREAListe", assurant que "Ce Real est éternel". Et de se réjouir dans l'édito de Vincent Duluc que la finale se disputera au Stade de France, tout en attribuant un... 3/10 à Kevin De Bruyne: "Le Belge est passé complètement à côté de son match. Inhabituel."

Enfin, la Gazzetta dello Sport rend hommage aux deux équipes: "le match retour a offert moins de buts que le festival du match aller mais les Blancos et les Citizens ont donné vie à 120 minutes d'émotions, de surprises et d'une intensité à couper le souffle." Et de souligner que Manchester City aura "gaspillé trop d'occasions sur les deux matches" pour espérer défier Liverpool en finale.

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