Le Real doit sa remontada express à deux hommes
Les Citizens se voyaient déjà en finale lorsque le match a basculé dans le camp madrilène.
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Publié le 05-05-2022 à 06h57 - Mis à jour le 05-05-2022 à 09h33
La folie ! Décidément, ce Real Madrid aime offrir des sensations fortes à ses supporters. Après les incroyables retournements de situation face au Paris SG (de 0-1 à 3-1 en 17 minutes) et Chelsea (de 0-3 à 2-3 en prolongations), la bande de Carlo Ancelotti a une nouvelle fois réussi un improbable retour pour s’offrir la 17e finale de Ligue des champions/Coupe des clubs champions de son histoire.
Et souvent, quand un miracle se produit au Stade Santiago Bernabeu, Thibaut Courtois et Karim Benzema ne sont pas loin. Le premier a réalisé pas moins de huit arrêts, le second a donné l’assist du 1-1 avant de provoquer puis transformer le penalty décisif du 3-1. Mais cette fois, les Merengues doivent aussi remercier Rodrygo. Sans la montée du Brésilien, sa reprise (90e) puis sa superbe tête (90e+1) dans les arrêts de jeu, c’est Manchester City qui aurait disputé sa deuxième finale consécutive.
Au lieu de cela, le score de 2-1 (cumulé : 5-5) a envoyé les deux équipes dans des prolongations qui se sont décidées dès les premiers instants. Une faute de Ruben Dias sur Karim Benzema a permis au Français de se faire lui-même justice, sans trembler. Celui qui décrochera plus que probablement le Ballon d’or dans quelques semaines a une nouvelle fois prouver sa capacité à se transcender dans les moments décisifs.
Si le marquoir ne s’est débloqué qu’à la 73e minute par le pied gauche de Riyad Mahrez (0-1), on a auparavant assisté à une rencontre beaucoup plus tactique que le duel débridé de mardi dernier. Les deux équipes ont pris moins de risques, tout en se montrant encore plus solides derrière, grâce aux retours de Joao Cancelo et de Kyle Walker pour City, et de Casemiro pour le Real.
Les arrières latéraux anglais ont verrouillé les ailes – en particulier Walker face à l’intenable Vinicius – tandis que Casemiro a été déterminant pour couper les attaques de City, tout en ramenant cet équilibre qui manquait à l’aller. Son retour a aussi permis à Toni Kroos d’évoluer un cran plus haut, pour faire ce qu’il fait le mieux : lancer des ballons au-dessus de la défense.
C’est précisément de cette manière que les protégés de Carlo Ancelotti ont essentiellement amené le danger, en comptant sur une déviation ou un deuxième ballon pour frapper. C’est d’ailleurs la défense de City qui a serré les dents la première, avec deux tentatives non-cadrées de Karim Benzema (une tête à la 4e puis une frappe à la 12e). Puis une frappe de Kroos (25e).
Mais c’est bien Thibaut Courtois qui a eu le plus de boulot, surtout lors des 45 premières minutes. Le Diable rouge a dû s’employer avec des arrêts importants sur des tirs de Kevin De Bruyne (15e), de Bernardo Silva (20e) et de Phil Foden (40e), puis devant Gabriel Jesus (50e), Cancelo (85e) et finalement Fernandinho (105e+1).
Ses nombreuses interventions ont évidemment permis aux Madrilènes de d’abord éviter de couler avant de garder en prolongations l’avantage acquis. C’est donc méritoirement que le Diable disputera sa première finale de Ligue des champions avec le Real Madrid.
Il y emmènera Eden Hazard – potentiellement de retour pour le 28 mai – dans une finale similaire à celle de 2018, lorsque les Madrilènes ont dominé Liverpool (3-1). Mais quoi qu'il arrive, la Belgique pourra se targuer d'avoir au moins un vainqueur le 28 mai à Paris. Reste à savoir le(s) quel(s) : Origi ou Courtois et Hazard ?